Avec : Matthew McConaughey, Zac Efron, Nicole Kidman, John Cusack, Macy Gray, David Oyelowo, Scott Glenn, Ned Bellamy, Nealla Gordon, Nikolette Noel...
Genre : Drame.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 46.
Date de sortie : 17 octobre 2012.
Synopsis : 1969, Lately, Floride. Ward Jansen, reporter au Miami Times, revient dans sa ville natale, accompagné de son partenaire d’écriture Yardley Acheman. Venus à la demande de Charlotte, femme énigmatique qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort, ils vont enquêter sur le cas Hillary Van Wetter, un chasseur d’alligators qui risque d’être exécuté sans preuves concluantes. Persuadés de tenir l’article qui relancera leur carrière, ils sillonnent la région, conduits par Jack Jansen, le jeune frère de Ward, livreur du journal local à ses heures perdues. Fasciné par la troublante Charlotte, Jack les emmène de la prison de Moat County jusqu’aux marais, où les secrets se font de plus en plus lourds. L’enquête avance au cœur de cette Floride moite et écrasante, et révèle que parfois, la poursuite de la vérité peut être source de bien des maux…
Bande annonce française
"Si je comprends bien, le Juge à autoriser un témoignage basé sur des preuves qu'il n'a jamais vu."
Lorsqu'il est sorti en salles, "Paperboy" me tentait bien. Ça avait l'air particulier avec un bon casting qui semblait vouloir se mettre en danger. Malheureusement, lors de sa sortie il à eu tellement de mauvais échos que j'ai fini par le rater en salles à force de repousser mon visionnage. C'est donc une seconde chance que j'ai laissé à ce long métrage lorsque l'on m'a demandé ce que je pouvais pensé de ce film.
Et ce que j'en pense, c'est assez mitigé. Sans être trop assassin car il y à quand même de bonnes choses, j'ai pas très accroché à ce scénario écrit par Lee Daniels et Peter Dexter d'après l’œuvre de ce dernier. J'ai pas lu le roman d'origine donc je ne vais pas m'amuser à comparer mais j'ai trouvé cette histoire extrêmement maladroite et brouillonne. En voulant aborder plusieurs thèmes fort à une époque assez délicate de l'histoire des États-Unis (peine de mort, racisme, homosexualité, passage à l'âge adulte, relation familial etc etc), le film se perd en cours de route et à force de vouloir trop en raconter, j'ai trouvé qu'il ne disait rien au final.
J'ai plus eu l'impression qu'il voulait provoquer pour provoquer, de façon totalement gratuite en s'enfonçant dans un voyeurisme assez malsain et glauque. Malheureusement, une ambiance glauque et sale ne suffit pas à rendre une histoire poignante et à force d'emprunter une multitude de chemin, j'ai pas vraiment saisi où le film voulait en venir et la frustration finale, le fameux "Tout ça pour ça", à fait que je suis resté sur ma faim après avoir trouvé en plus le temps un peu long. C'est d'autant plus préjudiciable qu'encore une fois le film parle de choses très intéressante mais c'est si mal amené qu'au final je m'en moquais un peu.
Heureusement, la distribution relève un peu le niveau. C'était pas gagné car certaines scènes sont vraiment risible tant elles sont ridicules et très mal amenés (la danse en slip sous la pluie, le changement de rôle entre le gamin et la gouvernante, l'attaque de méduse, les scènes du parloirs etc etc) mais les acteurs s'en sont vraiment bien sorti je trouve et m'ont aidé à rester scotché au film. Sans eux, mon ressenti aurait sans doute était un peu plus mauvais encore et je n'aurais peut être même pas relevé les quelques points intéréssant soulevés par le scénario.
Matthew McConaughey en Ward Jansen est bon même si on comprends pas ses motivations, Zac Efron en Jack Jansen réussi bien à casser son image même si il joue toujours de son physique, Nicole Kidman en Charlotte Bless en fait sans doute un peu trop au même titre que John Cusack en Hillary Van Wetter même si les deux acteurs réussissent à bien s'en tirer et j'ai bien apprécier Macy Gray dans la peau de Anita même si on donne une certaine importance à ce rôle en lui confiant la narration sans que ce soit justifié (la voix off est parfois énervante d'ailleurs). Seul David Oyelowo en Yardley Acheman ne m'a vraiment pas convaincu au point que les thèmes que son personnage aborde m'ont paru assez insipide dans leur description (le scénario en fait beaucoup trop de toute façon lorsqu'il tente de s'indigner du racisme qui l'entoure).
Ce qui m'a pas mal embêté aussi, c'est la mise en scène de Lee Daniels. C'est bizarre car je gardais un bon souvenir de "Precious" son précédent film (qu'il faudrait que je revois du coup) mais là j'ai trouvé le résultat très approximatif. Entre des cadrages pas toujours réussis et des effets de styles mal exploités, j'ai trouvé que la mise en scène était assez médiocre. C'est dommage car à côté de ça, le film réussi malgré tout à bien retranscrire la moiteur de son décor rendant l'histoire encore un peu plus sale avec en plus une utilisation d'une lumière jaunâtre mais c'est pas suffisamment bien exploité pour que ça me parle.
Il y à quand même une bonne utilisation des décors, notamment du marais avec quelques bonnes idées car là encore, malgré ma déception tout n'est pas à jeter, mais c'est vrai que c'est quand même très frustrant je trouve de ce retrouver devant un tel résultat. L'ensemble est d'ailleurs étouffer à la limite de la parodie avec sa bande originale signée Mario Grigorov qui est elle aussi risible et trouvant son paroxysme lors du générique de fin où j'ai eu l'impression de voir une musique d'un mauvais téléfilm de seconde partie de soirée.
Pour résumer, je ne regrette pas d'avoir vu "Paperboy" car j'étais assez curieux vis à vis de ce film mais je suis sorti de mon visionnage assez déçu. Mes espérances n'ont pas été comblés. Malgré des sujets sensibles intéréssant, un bon casting et une ambiance bien pensé, le film se perds dans une multitude de maladresses et de voyeurisme gratuit pour finir par nous perde en route et nous livrer une œuvre brouillonne. Cette histoire m'a vraiment paru sous exploité, plus tape à l’œil que vraiment captivante, le long métrage m'a paru être à côté de son sujet et n'a jamais réussi à réellement me captiver et c'est bien dommage...