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Aubagne : la vraie fausse agression du cinéaste israélien Yariv Horowitz

Publié le 31 mars 2013 par Thierry Gil @daubagnealalune
Mention spéciale du jury pour la qualité de la mise en scène de son film

Le cinéaste israélien Yariv Horowitz (à droite sur la photo) est félicité par les membres du jury du Festival international du Film d’Aubagne pour la qualité de la mise en scène de son film « Rock The Casbah »

Le 21 mars à 22h30, le cinéaste israélien Yariv Horowitz invité du Festival international du Film d’Aubagne a été pris à partie par un jeune mineur qui lui a porté un coup. Un geste déplacé est à l’origine de cette stupide altercation. Cette agression aussi condamnable soit-elle n’a pas suscité l’intervention de la police que le cinéaste n’a pas jugée utile et les pompiers appelés par les organisateurs du festival n’ont constaté qu’une blessure mineure. Voilà pour les faits confirmés par les témoignages des organisateurs de ce festival qui remettaient deux jours plus tard un prix au réalisateur pour la qualité de la mise en scène de son film « Rock The Casbah ». Quelques jours plus tard, la toile s’est pourtant enflammée du côté de certains medias israéliens qui n’ont pas hésité à travestir la vérité. Ainsi, le coup porté par l’unique agresseur est devenue un « lynchage » perpétré par « de jeunes arabes ». Certains blogs communautaires peu regardants sur la qualité des informations diffusées sur leurs pages se sont carrément vautrés dans la fange de la désinformation en parlant d’agression « à caractère raciste » et en jetant l’opprobre sur la France accusée de fermer les yeux sur les actes antisémites.

Les organisateurs du Festival international du Film d’Aubagne ont rapidement réagi pour tenter de rétablir la vérité et endiguer cette coulée mensongère à haut débit. Dans un communiqué de presse envoyé le 30 mars à l’AFP, la déléguée générale du festival, Gaëlle Rodeville, apporte le témoignage des organisateurs présents sur les lieux de l’agression et rétablit les faits : « Il ne nous appartient pas, écrit-elle, de juger à qui revient la faute et aucune agression n’est excusable. Mais il convient de rétablir certaines vérités. Ce ne sont pas des hommes qui ont commis l’agression mais un jeune mineur qui était avec d’autres jeunes de son âge. Celui-ci n’était pas arabe. Les événements qui ont déclenché le coup (un seul coup) n’ont rien à voir avec une agression raciste, ni un lynchage. Après avoir été aidé par les organisateurs du festival, Yariv Horowitz a été vu par les pompiers qui n’ont relevé qu’une blessure mineure. Ils lui ont proposé d’aller voir la police. Le réalisateur a refusé. Sa blessure étant minime il n’a pas souhaité non plus aller à l’hôpital. Loin du lynchage, Yariv Horowitz a repris le cours du festival dès le lendemain et a participé aux différents événements jusqu’à la fin du festival. Il est monté sur scène le soir du 23 mars lors de la remise des récompenses avec le sourire pour recevoir son prix : mention spéciale du jury pour la qualité de sa mise en scène ».

Dans ce communiqué, elle demande au réalisateur israélien de démentir les propos tenus sur le site du journal en ligne Haaretz. Elle invite aussi les medias concernés à ne pas renoncer à faire leur travail en vérifiant leurs informations et à ne pas se faire les relais complaisants de manœuvres belliqueuses qui ne visent qu’à attiser les haines et à renforcer les communautarismes.

Thierry GIL


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