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Le putois (Mustela putorius)

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

Putois (Mustela putorius)

Putois (Mustela putorius)


Description

Sa longueur va de 35 à 50 centimètres et son poids se situe entre 0,7 (femelle) et 1,7 kilogrammes (mâle). Poids moyen (PM) 1 kg. Le putois a une espérance de vie de 5-6 ans.

Écologie

C'est un animal essentiellement nocturne, silencieux, furtif, et assez discret. Il se rencontre en forêt mais surtout dans les lieux humides: bordure d’étangs et marais. Il grimpe rarement mais plonge et nage très bien.
Le putois mâle fréquente le domaine d'une à trois femelles. L’accouplement a lieu en mars-avril. La femelle met bas une fois par an, en juin-juillet, après une gestation de six semaines. Sa portée compte de trois à sept petits. Ils tètent au moins un mois mais mangent de la viande apportée par la mère dès l'âge de trois semaines.
À trois mois ils atteignent la taille des adultes qui vivent cinq à six ans et atteignent leur maturité sexuelle à 9 mois.
Selon l'ONCFS, "c'est l’un des carnivores les mieux placés pour exercer un rôle non négligeable sur les populations de surmulots, de rats musqués et de lapins contre lesquels l'homme doit mener une lutte coûteuse". Bulletin mensuel n°98.
C’est un des rares prédateurs à s’attaquer à ces espèces qui sont classées “nuisibles”. Cela lui confère donc un rôle positif. Ainsi, depuis une vingtaine d'années, plusieurs pays européens protègent l'ensemble des mustélidés, à l'exception parfois de la fouine pour les ravages aux poulaillers et aux pigeonniers mal protégés.
Pourtant, le piégeage ainsi que la disparition d'un grand nombre de lapins de garenne à cause de la myxomatose ont contribué à sa raréfaction. La modification des milieux humides ainsi que la pollution de l'eau sont aussi des éléments à ne pas négliger. La destruction des zones humides est la principale cause du recul de cette espèce en Suisse.

Alimentation

Sa nourriture est principalement constituée de grenouilles et de campagnols, mais aussi parfois de rats ou d'autres petites proies. C'est un des rares prédateurs à amasser des proies (principalement des grenouilles) dans des "réserves alimentaires" au printemps. On considère souvent que l'une de ses proies favorites est le lapin de garenne qu'il surprend dans son terrier, mais il n'incorpore le lapin que dans son régime d'été. Plus rarement, il peut s'en prendre au jeune lièvre dont il remonte la trace. Parfois, et par opportunisme, il est prédateur des cailles et perdrix surprises au sol, de nuit, durant leur sommeil. Pour sa prédation relative exercée sur le petit gibier, il a longtemps fait l'objet, à tort, d'un piégeage intensif.
Sa ration alimentaire est de 160 grammes par jour (moyenne comparable à la ration du furet domestique). En moyenne annuelle, elle consomme 40% de petits mammifères. Lorsque le putois ne dispose pas de proies plus grandes à se mettre sous la dent, on estime à un millier le nombre de petits rongeurs détruits chaque année par ce prédateur; à 50g de poids moyen par petit rongeur, cela représente 50 kg par an.
Concernant les dégâts dans des clapiers ou des poulaillers vétustes, les rares cas attestés sont souvent du fait de planches disjointes, de grillage troué, de portes disloquées ou fermant mal..., donc en général, d’un entretien peu soigneux des élevages.

Risque sanitaire

Le putois peut être un réservoir de maladies potentiellement transmissibles à l’homme. Toutefois, aucune transmission liées à sa présence n’a été déclarée (source: étude 2009 du Dr vétérinaire B. Béfort à la fédération de Chasse du 76 sur les « nuisibles de Seine-Maritime »). Comme pour les autres espèces, le risque de contamination n’apparaît qu’au contact d’animaux blessés lors des piégeages ou par contact avec les muqueuses lors de a manipulation des animaux ou des cadavres.

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