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Blue Jay Way - Fabrice COLIN

Par Wakinasimba

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Sonatine, 16 février 2012, 496 pages

Résumé de l'éditeur :

Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone. Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l'a pris en amitié, lui propose d'aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu'il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan.

À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désoeuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l'alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l'ennui.

Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry (et belle-mère de Ryan). Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect.

Ce n'est que le début d'un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n a plus le choix : il fait partie de l'histoire.

Mon avis :

Didi m'a donné envie de lire ce roman suite à un article sur son blog, qu'elle a eut la chance de rencontre à la fête du livre de notre ville cette année.

Premier long roman adulte (l'auteur écrit aussi pour les ados), il est d'une rare qualité. Très bien écrit, facile à lire, il m'a entraîné d'entrée de jeu dans la vie de Julien.

Toutefois, j'ai trouvé le personnage parfois un peu passif (il passe de longues journées tout seul dans la maison, sans sortir : mais que fait-il ?) et pas vraiment impliqué dans la tâche qu'on lui demandait. Cela viendrait-il de la ville, qu'il surplombe pourtant ? Un vrai Schlimazel, comme se plait à l'appeler Aaron, de la bande à Ryan.

Cette ville où tout est possible mais où rien n'arrive, comme dans ce premier roman de Bret Easton Ellis "Moins que zéro". On y retrouve des adulescents qui ne font que boire, baiser et se shooter, de fêtes en fêtes. 20 ans plus tard, rien n'a changé.

Heureusement - si je puis dire - un meurtrier sévit dans la petite bande, pimentant la vie de tout ce petit monde.

Tout ne se finit pas bien pour tout le monde, mais je vous laisse découvrir....

J'allais oublier, le récit est ponctuer de chapitres parlant de Scott et Jacob, deux enfants aux destinées fort différentes. Bizarre, tout ça, si ce n'est pour nous parler de géméllité.

Et puis la musique, omniprésente, même si c'est celle des années 2000 ; sans oublier les Attentats du 11 septembre ; la piscine, longiligne, devant laquelle tout le monde attend la police ; le jacuzzi dans lequel tout le monde se trempe, habillé (si, si...).

Un très bon roman sur les apparences et la réalité ; sur la "ville" de L.A. qui en fait n'existe pas, elle n'est qu'un mirage - quiconque y est déjà allé s'en est rendu compte. Et même si l'auteur se tire une balle dans le pied en nous expliquant que la vraie vie n'est pas dans la fiction, j'ai aimé l'écouter.

L'image que je retiendrai :

Celle de la villa, tout en glace, permettant à Ryan d'épier tout le monde. Julien ne s'y trompe pas qui, une fois revenue "dans la vraie vie" se fait la réflexion qu'il préfère une pièce avec 4 murs et une porte qui ferme à clé.

Finalement, après avoir lu le bouquin, la maison fait moins rêver....

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