G.I. Joe 2 : Conspiration // De Jon M. Chu. Avec Dwayne Johnson, Lee Byung-Pryce, Bruce Willis et D.J. Cotrona.
Alors que le premier volet, sans être d'une extrêmement bonne facture délivrait un divertissement sympathique et efficace, parsemé de belles lignes de dialogues (on se souvient de quelques
échanges avec Channing Tatum alias Duke). Sauf que le plaisir s'arrêtait bien évidemment au divertissement pur jus que le film était parvenu à nous offrir. Rien à attendre de
plus de la part du second volet. Malgré l'artifice de la 3D, que je n'ai pas vu et qui a retardé la sortie du film d'une année entière, je vois que l'on reste dans le
divertissement mais en version allégée avec de lourds moments ennuyeux qui tentent de développer un peu plus en profondeur les personnages. Sauf que le spectateur se moque de ces histoires et
préfère que l'on entre le plus rapidement possible au coeur du sujet. Ce G.I. Joe 2 laisse donc l'impression d'être une vraie série B brouillonne qui tente malgré tout, au détour
de deux ou trois scènes jouissives (dont une qui se déroule à Londres) à attiser l'oeil du spectateur.
Après avoir été trahie et décimée par une organisation terroriste, l’équipe des GI Joe réalise que le gouvernement a été infiltré et que notre monde est au bord de la destruction. Sans
alliés, sans renforts et sans personne à qui se fier, Roadblock et ses GI doivent identifier l’ennemi pour tenter de sauver notre civilisation. Ils font alors appel à celui qui a donné son nom à
leur corps d’élite : Joe Colton.
Si l'on ne retiendra pas G.I. Joe 2 pour son scénario, on peut au moins retenir l'apparition rythmée de Bruce Willis. Il m'a rappelé son personnage dans le film
RED quand il appelle à la rescousse les papys qui ont servis à côté de lui fût un temps. Et puis Bruce Willis, même si son personnage est très peu présent dans
le film, reste cool en toutes circonstances. On peut également parler de Lee Byung-Pryce qui, au détour de quelques belles chorégraphies parvient à offrir au téléspectateur un
peu de profondeur au film. Car oui, son histoire personnelle, bien qu'ennuyeuse, apporte un plus notable : le twist autour de Zlatan. A la fin du précédent volet, nous étions donc dans
l'expectative avec ce cliffangher. Ce n'est pas pour autant que G.I. Joe 2 capitalise entièrement dessus. Le personnage de Zlatan ne parvient malheureusement pas à séduire dans
la peau du Président. Contrairement à Olympus Has Fallen (avec Gerard Butler), G.I. Joe 2 ne parvient pas à faire tomber la Maison Blanche comme
il faut.
C'est dommage car je suis certain que G.I. Joe 2 aurait pu être bien plus fun en adoptant une attitude plus bourrine tout au long du film. On retient aussi la fin du film qui est
assez bien menée par un scénario en roue libre, sans véritable but ou direction. On peut également retenir la fainéantise des scénaristes pour traduire quelque chose en français. Je ne savais pas
que 'armer' un missile voulait dire en français 'bras' un missile. Google Traduction n'a jamais été le meilleur ami de l'homme et j'espère qu'ils sont en train de comprendre leur
boulette. Finalement, G.I. Joe 2 laisse aucune empreinte. J'aurais aimé un divertissement bien plus fou, qui ne se prend pas la tête avec quoi que ce soit. Mais non, on s'ennui
un tantinet au début avant que les choses ne prennent réellement forme dans les dernières minutes du film. Et puis je ne comprends pas vraiment comment G.I. Joe 2 a pu être promu
avec la tête de Channing Tatum alors qu'il n'est présent que dans un quart du film.
Note : 3.5/10. En bref, naïvement G.I. Joe 2 tente de nous faire croire au détour de quelques bonnes séquences d'action qu'il est un bon film. Sauf que non, ce
n'est pas vraiment le cas.