Prophecy -2 (予告犯, Yokokuhan), de Tetsuya Tsutsui.
Résumé : La section de lutte contre la cybercriminalité de Tokyo est sur les dents. Un individu coiffé d'un masque en papier journal poste sur internet des vidéos menaçantes où il prédit les pires crimes : incendies, agressions, viols... Le problème ? Dès le lendemain, ses prophéties se réalisent à la une des journaux télévisés.Qui est-il, comment procède-t-il, quelles sont ses motivations ? C'est le début d'une course contre la montre qui mène les inspecteurs jusqu'au siège vide d'un cybercafé de la banlieue de Tokyo. Mais tandis que l'enquête piétine, contre toute attente, le soutien populaire grandit autour du mystérieux personnage. Marginaux, employés tyrannisés par leur hiérarchie, internautes qui hantent les forums de discussions : ils sont de plus en plus nombreux à se retrouver dans son combat... J'ai pu mettre la main sur le deuxième tome de Prophecy il y a quelques semaines mais je dois avouer ne pas avoir eut le temps d'en parler plutôt. Je me suis dit qu'il fallait un peu forcer la diversité et que je parlais beaucoup de séries depuis quelques temps et qu'un peu de lecture serait la bienvenue. J'ai donc relu le manga pour pouvoir donner mon avis dessus. Pour rappel, j'avais posté mon avis sur le premier tome de Prophecy en Août dernier. Oui, c'est il y a longtemps et je suis étonné par le rythme de parution extrêmement lent de cette série. C'est bien de faire durer l'attente mais n'est pas Alessandro Barbucci et Barbara Canepa (Sky-doll) qui veut. J'ai eut donc beaucoup de mal à me remettre dans l'ambiance du manga. Pourtant la qualité est au rendez-vous et on retrouve avec beaucoup de plaisir ce qui faisait le succès du premier tome. Comme pourrait le laisser présager la couverture du livre, le deuxième tome met d'avantage en avant Erika Yoshino, la chef de la section cybercriminalité de la police de Tokyo. Le personnage prend d'ailleurs pas mal d'ampleur dans le volume car on voit progressivement sa façon de travailler et la volonté qu'elle met dans sa traque. Erika se rapproche d'ailleurs dangereusement de Paperboy. Pour la première fois on voit Paperboy sur le point de se faire coincer. On voit ainsi que même si c'est un criminel, il n'est pas forcément craint de personne. Rapidement découvert par le gérant d'un cybercafé, il se fait aider par ce parfait inconnu qui croit dans sa cause. Ça me rappelle pas mal Death Note une nouvelle fois avec ce sorte de phénomène qui se créé autour de Kira, ici Paperboy, cette entité supérieure, presque divine, considérée par la police comme un simple criminel mais qui parvient à agir sans qu'on ne puis l'arrêter dans le but de changer la face du monde. Mais à l'inverse de Light/Kira, Okuda/Paperboy n'est pas infaillible et ne peut tout calculer à l'avance, et ce qui semble le mener à sa perte est bien entendu son passé mouvementé et le lien qu'il entretient avec les personnes qui ont conduit à la création de Paperboy et des évènements qui se déroulent dans le manga. Ce passé est dévoilé petit à petit via de nombreux protagonistes et je dois avouer que je perd parfois un peu le fil. Toujours est-il que le tome se termine sur un cliffhanger assez intéressant et je me demande ce que la suite nous réserve.
Ce deuxième tome de Prophecy était à la hauteur du premier même si je suis réellement déçu par le rythme de parution. C'est toujours embêtant de devoir patienter six mois pour lire la suite d'un manga. D'accord, c'est quelque chose de récurrent pour les amateurs de livres, mais on a l'habitude d'un rythme plus soutenu dans le milieu du manga. C'est assez dommage puisque cela m'empêche vraiment de me passionner pour l'univers de Prophecy et de vraiment rentrer à fond dedans. Peut être qu'une fois plusieurs autres tomes sortis une relecture globale leur sera bénéfique. En attendant, au niveau dessin c'est toujours excellent et un peu brutal comme j'avais apprécié dans le premier tome. L'histoire avance bien sans pour autant en dévoiler trop et l'auteur parvient à développer les personnages jusque là restés un peu en retrait, ce qui est appréciable.