Voilà, dans ma liste de ce que je devais faire avant 30 ans et que j’ai commencé à écrire petite (oui, je sentais bien qu’il fallait se fixer des buts, bon j’ai renoncé à certains entre temps ), il y avait ça : rencontrer un magicien. Pas juste le voir à la télé, ni de très loin sur scène. Lui dire bonjour était déjà en soi une finalité. Bon à l’époque, c’était Gilles Arthur, puis Sylvain Mirouf que j’avais en tête, et puis j’ai arrêté de m’y intéresser. A peu près à la même époque où le cirque m’a fait moins rêver. Puis, on devient adulte et dans mon cas, marraine, et on a qu’une envie : faire briller les yeux de ce minot qu’on adore. Etant instit, des spectacles pour enfants, j’en mange régulièrement. Ce qui a son avantage, c’est que je peux conseiller (enfin plutôt déconseiller la plupart du temps malheureusement) les parents de mon entourage. Alors quand autant de personnes qui me connaissent bien me soufflent à l’oreille ce spectacle de magie pour enfants, je me laisse tenter.
Encore un lieu très sympa où je retournerai volontier ^^
Théâtre Essaïon, juste derrière Beaubourg, une petite ruelle, une façade genre coffre à jouets rouge. On descend un escalier raide et là on se retrouve sous terre, dans une cave à la voûte arrondie, typiquement parisienne. La salle se remplit très vite, on essaye de se caler les adultes derrière les adultes, les petits bouts bien alignés. Et il y en a de tous les âges de 3 à 10/11 ans.
On sent certains habitués qui, voulant aller sur scène, se placent déjà stratégiquement. Parce que oui, ce spectacle est interactif et le public met la main à la pâte avec plaisir. Les lumières s’éteignent, mon filleul (4 ans) me glisse un rassurant « j’ai même pas peur ! » (bon, il me tient la main quand même, c’est vrai je pourrai me mettre à flipper)…Et nous découvrons la chambre de petit garçon de Sébastien.Alors, bien sûr Sébastien est grand maintenant, et en plus il a réalisé son rêve d’enfant : devenir magicien. Il revient dans la maison de son enfance, redécouvre avec joie et émotion sa chambre intacte et entreprend de nous raconter son amour de la magie depuis le berceau. L’un des atouts de ce spectacle est là. Ce ne sont pas des tours qui s’enchaînent mais une histoire qui nous est contée pour introduire chaque tour. Et la déco d’une chambre d’enfant s’y prête à merveille : mobile de berceau, coffre à jouets, marionnettes, déguisements…Pas une minute je n’ai décroché alors qu’il faut bien que j’avoue qu’en sortie avec mes classes, je pique souvent du nez. Mais là, mon attention est captée et je veux savoir la suite.
Sébastien en pleine régression…
Sur scène, pas de magicien sans son assistante. Là, ce sera Laëtitia, l’ancienne petite voisine, témoin de leurs jeux d’enfant. Rapidement complicité, mais aussi disputes, installent leur lien. La demoiselle n’est pas qu’un simple faire-valoir, elle accompagne les enfants qui interviennent sur scène, et propose ses propres tours et numéro de ventriloquie.
L’entente cordiale…si, si ^^
Les enfants sont au cœur du spectacle, très demandeurs et mis à l’aise par les deux personnages. Ce n’est pas gnan-gnan, on ne les bêtifie pas, bref on ne les prend pas pour des cons, et c’est rare de nos jours. Savoir parler à des enfants, c’est un job, j’en sais quelque chose. Et là, Sébastien et Laëtitia maîtrisent parfaitement les codes, rebondissant avec humour sur la spontanéité et la candeur de leurs jeunes intervenants. Chapeau pour les impros ! Et dans la salle, ça permet vraiment aux adultes de rentrer dedans, par l’intermédiaire de leurs loulous. Tous les chuchotis autour de moi me le confirment au bout d’une demi-heure de spectacle. Petits et grands ne s’ennuient pas et sont ravis d’être là.
Pépette, très très très (voire trop ^^) affectueuse!
Et Loulou, A-DO-RA-BLE
A côté de moi, mon petit ange timide a des étoiles dans les yeux et bat des mains avec les autres, le sourire aux lèvres. Je suis contente, il a bon goût ce petit. Il s’enthousiasme particulièrement pour Pépette, Mathéo et Loulou : une chose poilue rose indéfinissable, un chien chanteur et une marionnette magicienne, tout un programme!
De l’humour, des numéros rondement menés et de la poésie par touche. Une pensée pour Toy Story 3 et notre nostalgie face à nos jouets d’enfant, ceci se ressent aussi dans ce spectacle. Quant au final, dans la pénombre de cette salle, plus un bruit. Nous sommes tous suspendus à ces petites lucioles rouges tout simplement féériques…Rideaux !
Roseline (qui a enfin parlé à un magicien ^^) Photos: Charly
Moi, quand je serai grand je serai magicien, avec MagicSeb et Laëtitia au théâtre Essaïon (Paris 4 ème) jusqu’au 28 juillet 2013 : mercredi, samedi et dimanche, 16h.