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My Babx just cares for me

Publié le 03 avril 2013 par Euphonies @euphoniesleblog

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Babx - Drones personnels

Tiens c'est marrant. C'est en écoutant ce matin dans le frimas breton la chronique de Didier Varrod consacrée au dernier album de Jacques Higelin que je me suis décidé à écrire une chronique sur... Babx.

J'ignorais qu'Higelin sortait un nouvel album. Je l'ai écouté. Tout y est, la poésie, la fausse légèreté, l'efficacité sans doute longuement réfléchie de la production, entre grandiloquence et valeur sûre. Rien à dire, les fans du tombé du ciel s'y retrouveront, et j'ai vraiment goûté quelques morceaux du fou chantant, faits d'émerveillements bucoliques, d'espoirs vespérales, mais aussi de tics rassurrants, qui inscrivent Beau repaire dans la lignée des albums solides qui ne dépasseront pas malgré tout le stade du pensum scolaire. Pas un reproche hein, un constat. Higelin fait du Higelin +++. Et ça lui va bien.

Sauf que si on a eu souvent l'occasion d'éprouver depuis 30 ans la qualité des fables du grand Jacques (que j'ai particulièrement aimées en concert sur le sublime Live 2000, entre autres), il serait dommage de faire l'impasse sur de nouveaux rêveurs lettrés, qui ne se réclament pas forcément de cette génération des Fontaine, Areski, Higelin mais qui partagent certainement ce grain de folie métaphorique, de l'hyperbole pété du cable ou de la litote terrassante des trois B : Belin, Boogaerts, Babx.

Babx est à ce titre le délaissé de la triade. Quand Belin, et surtout Boogaerts ont su capter l'attention d'un plus grand nombre, Babx incarne encore la figure de l'artiste confidentiel, mais pourtant tellement attachant.   A tous ceux qui un jour ont pris plaisir à se noyer dans la nébuleuse Bashung, à s'agripper aux vérités acres de Dominique A, nul doute qu'ils trouveront dans Drones personnels une nouvelle proposition de langue inquiétée, d'images puzzlées, d'histoires toujours réinventées au fil des morceaux. Il y a dans Drones personnels la faconde d'un Tom Waits, l'ingéniosité d'un Gainsbourg, la sensibilité d'un... Babx.

Pour emprunter au dernier Higelin, un "délire d'alarme", une façon d' "être là en vie". Un nouveau bréviaire de poésie contemporaine.

Un teaser de l'album :


Tchador Woman :


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