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Le livre, un objet trop sacralisé ?

Par Cuisine Du Graphiste
Le livre, un objet trop sacralisé ?
À lire sur Slate, un article très très interessant (et auquel je souscris à 100%) sur les raisons de la sobriété des couvertures de livres en France.
Je me suis souvent demandé pourquoi il y avait autant de différences de traitement graphiques entre les couvertures dans les pays anglo-saxons (mais pas que) et chez nous.
J'en étais arrivé aux conclusions suivantes.
Il y a, à cela des raisons historiques :
La France, est un pays littéraire ou l'auteur est sacralisé.
Classicisme typographique historique (les "révolutions" typo du XIXe et XXe ont été amorcées en Allemagne, Hollande, Angleterre pas en France).
Gallimard, avec le travail de Massin, qui a fait de la NRF le standard à suivre de tous les éditeurs.
Et des raisons culturelles :
L'image, et en particulier l'illustration, n'a pas chez nous cette ancrage populaire qu'elle peut avoir en Angleterre, par exemple.
Le marketing est très mal vu. Ça va avec cette idée bien française que la culture n'est pas un produit comme les autres et qu'utiliser des outils pour "draguer" le public est indigne d'une œuvre d'art (le roman étant une œuvre d'art).
Du coup, ce sont surtout les genres mineurs (policier, SF, Heroic fantasy, chick list…) qui bénéficient d'un traitement particulier et de couvertures travaillées (pas toujours avec bonheur, d'ailleurs).
Bien sûr, tout ça bouge pas mal. Les éditeurs se rendent bien compte que face à la concurrence du numérique et du fait de l'énooooorme masse de bouquins qui sortent chaque année, il faut bien trouver un moyen de se démarquer et de gagner en visibilité. La couverture devient alors un enjeux vital.
Seul bémol, l'article parle des couvs de livres en général, alors qu'il ne concerne, en réalité, que le roman :-)

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