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[Critique cinéma] Effets secondaires

Par Gicquel
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Jon Banks est un psychiatre ambitieux. Quand une jeune femme, Emilie, le consulte pour dépression, il lui prescrit un nouveau médicament. Lorsque la police trouve Emilie couverte de sang, un couteau à la main, le cadavre de son mari à ses pieds, sans aucun souvenir de ce qui s’est passé, la réputation du docteur Banks est compromise…


[Critique cinéma] Effets secondaires
"Effets secondaires" de Steven Soderbergh

Avec : Rooney Mara, Jude Law, Catherine Zeta-Jones

Sortie Cinéma le 03/04/2013

Distribué par ARP S?lection

Durée : 106 Minutes

Genre : Policier, Drame, Thriller

Film classé : -

Le film :

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★
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★
☆

Si la définition de «thriller psychologique» vous échappe, passez directement aux travaux pratiques. Steven Soderbergh s’y emploie avec maestria dans son nouveau film, le dernier dit-il, lui qui s’y connaît pour marquer les fausses pistes et ferrer les embrouilles.Deux repères manipulatoires parmi tous ceux qui jalonnent cette histoire à la surface si lisse qu’elle en devient très rapidement suspecte.

Après une tentative de suicide, une jeune femme se retrouve dans le cabinet psychiatrique du Dr Banks, que Jude Law semble n’avoir jamais quitté. Il est la connaissance absolue, conforté dans un pouvoir que la science médicale lui confère d’autorité. Sûr de son bon droit, il administre alors à la pauvre Mme Taylor (Rooney Mara, tout aussi exceptionnel dans son rôle de victime expiatoire) une prescription dont l’intérêt est aussi de proposer un médicament que le psychiatre étudie pour le compte d’un laboratoire.

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C’est l’un des nœuds du problème que Soderbergh dénoue, en un tour de caméra dont il a le secret (fluide et élégante, même quand elle traîne dans la fange) pour passer à une seconde intrigue .Où les rapports somme toute classiques entre la patiente et le soignant évoluent vers un conflit beaucoup moins habituel.

Après un drame survenu dans l’entourage de Mme Taylor, le psy devient flic , à sa manière, et tente de convaincre la terre entière du bien fondé de sa démarche. Mais il est le prescripteur du fameux médicament maintenant incriminé, et le voici suspect.

De quoi, de qui ?  La toile d’araignée se tisse, et prend peu à peu dans ses filets, tous les protagonistes d’une affaire désormais  abracadabrantesque. Qui manipule qui, et qui détient la vérité, quand, montré du doigt par une inquisition permanente, le Dr Banks voit toute sa vie s’écrouler en quelques jours et mauvaises nuits.

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Au jeu du chat et de la souris, plus cynique que cruel , le spectateur  n’échappe pas à ce massacre psychologique que le réalisateur une fois encore filme sans une once d’agressivité. Avec peut-être une attention toute particulière au docteur Siebert, qui fut le premier soignant de notre héroïne. Catherine Zeta-Jones, assez mystérieuse dans son personnage, si distant et si froid, fait rejaillir un passé, décidément très présent.

Une carte supplémentaire dans le jeu du cinéaste qui ne se prive de les battre différemment, pour la nouvelle donne  d’une intrigue décidément très puissante. La réalisation, vous l’aurez compris, est du même acabit. L’interprétation sans défaut. Bref, du cinéma, du vrai. Un thriller psychologique, comme ils disent.


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