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Il Etait Une Fois Dans L'Ouest (Sergio Leone, 1968)

Par Doorama
Il Etait Une Fois Dans L'Ouest (Sergio Leone, 1968) Une femme récupère les terres de son mari assassiné. Tout désigne les hommes de Cheyenne comme étant les responsables de la tuerie. Mais l'Harmonica n'est pas dupe, c'est Frank qui a fait le coup pour le compte de Morton qui oeuvre pour l'avancée du chemin de fer. Une vengeance, des bandits, des coups de feu, des intérêts financiers... Il était une fois, dans l'ouest...
"Saloperie !". Nous ne voulions que voir sa scène d'introduction, juste les premières minutes, simplement pour voir la beauté offerte par notre Bluray... Mauvaise idée ! Il Etait Une Fois Dans l'Ouest nous a littéralement happé dans ses 2h45. Avec des Casablanca, des Enfants du Paradis, des Hitchcock, ou des Heat pour nous, Il Etait Une Fois Dans l'Ouest est de ces films, ces chefs d'oeuvres, que tout le monde place sur la "best-top-film-list" des grands films éternels, que l'on sait là, et que l'on oublie de "revisiter", les sachant sagement rangés au sommet...  Et puis on retombe dessus, on reprend un "aller-retour" en plein visage, et Il Etait Une Fois Dans l'Ouest nous rappelle violemment qu'il est un chef-d'oeuvre total, absolu et d'une puissance intacte !
"J'ai croisé trois gabardines comme celles-là (...) dedans il y avait trois hommes (...) dedans il y avait trois balles". On pourrait presque s'amuser à reproduire cette hiérarchie avec Il Etait Une Fois Dans l'Ouest, parce qu'on a (re)vu un film immense, dedans il y a un chef d'oeuvre et dedans il y a du génie ! Comme si Leone avait en 1968 (après sa déjà révolutionnaire Trilogie du dollar !) décidé de rassembler tous les westerns tournés, les aurait complètement démonté, nettoyé chaque pièce, puis assemblé et remonté en un seul film, une sorte de nouveau prototype, une nouvelle base, pure, parfaite et sublimée. Toute l'essence du genre (qu'elle provienne des grands classiques, des Spaghettis, ou des digressions du genre) se retrouve réorganisée et condensée dans Il Etait Une Fois Dans l'Ouest, mais en mieux, en plus beau, plus intelligent, dépouillé de ses artifices inutiles et débarrassé des limites habituelles du genre. Exit même le Western Spaghetti, Il Etait Une Fois Dans l'Ouest ne se prête plus à cette appellation tellement il devient "universel"...
Arborant une lenteur presque rebutante, Il Etait Une Fois Dans l'Ouest impose avec force une réalisation aussi géniale qu'idéale, entièrement construite autour de Claudia Cardinale (une femme !). Impossible de ne pas être admiratif devant les gros plans de Leone, impossible de ne pas s'extasier sur la manière dont Leone nous fait découvrir ses personnages, impossible encore d'échapper à la stylisation extrême, presque lyrique, de Leone : Il Etait Une Fois Dans l'Ouest impose une perfection presque insultante au spectateur. Ses acteurs, bien sûr, mais aussi la musique de Morricone (composée avant que Leone ne tourne !), jamais  un western n'a été aussi imposant ! L'impression que laisse Il Etait Une Fois Dans l'Ouest est d'autant plus forte qu'elle se double d'un cynisme (cher à Leone dans ses westerns) aussi délectable que glacial, cynisme qui balaie à la fois les personnages, mais aussi le genre lui-même, en proposant cette vision sublime, vivante, d'un genre mourant, voire déjà mort...
Nous pensions, à la rédaction, connaître par coeur ce chef d'oeuvre, en avoir fait le tour, mais il nous a été évident que quelque soit la place (haute, très haute) que nous accordions à Il Etait Une Fois Dans l'Ouest, nous nous étions trompés : il est encore plus haut ! Il est bien évident que tous ces films "éternels" (ces Oeuvres...) peuvent chacune se redécouvrir à l'infini, et chacune re-délivrer leur dose jubilation/admiration, mais Il Etait Une Fois Dans l'Ouest, plus que tout autre procure un niveau de plaisir énorme. Son intelligence, ses choix artistiques comme techniques, la manière dont il se positionne dans le genre font d'Il Etait Une Fois Dans l'Ouest un monument ! Que voulez-vous que l'on vous dise de plus ? Tout a déjà été mainte fois dit et redit sur ce film... Alors plutôt que de vous dire que ces lignes sont bien "vides" au vu de ce qu'il y aurait à dire... Plutôt de vous dire que les superlatifs ne suffisent pas a expliquer ce qu'il y a d'impressionnant et de beau dans Il Etait Une Fois Dans l'Ouest... Planifiez-vous donc plutôt une projection du chef d'oeuvre de Leone ! Moderne... Simplement parfait... Parfaitement génial... Toujours aussi jouissif !
Il Etait Une Fois Dans L'Ouest (Sergio Leone, 1968)

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