Jusqu’au 25 avril prochain, la Galerie Da-end présente I am not, la première exposition personnelle sur le sol français de la plasticienne britannique Lucy Glendinning (née en 1964).
Faites de cire, de plumes et de silicone, les sculptures de Lucy Glendinning donnent à réfléchir quant à la représentation de l’être humain. Jouant sur le même concept d’inquiétante étrangeté que nombre d’artistes dont nous vous avons parlé au fil de ces pages (Kate MccGwire, Julien Salaud, Tim Noble & Sue Webster, etc.), ses êtres chimériques combinent poétiquement douceur et brutalité, immobilité et mouvement, attraction et répulsion.
Mue par une certaine réflexion philosophique quant à notre condition et nos croyances, Glendinning use des codes du religieux et du merveilleux pour pousser le spectateur à se questionner sur ses propres valeurs. Les corps hybrides positionnés de manière à évoquer la crucifixion interrogent le passé et la tradition, tandis que la série « Feather Child » se veut une métaphore du futur possible, à l’heure des manipulations génétiques.
« L’art, dans notre contexte historico-culturel, est pour moi une mise en perspective et une prise de conscience de nos responsabilités car il permet d’accroître notre perception de l’humanité » explique t-elle. « Ceci me semble vital pour se connaître soi-même et comprendre la société dans laquelle nous évoluons avec ses disparités grandissantes. Je veux que l’observateur face à une œuvre devienne conscient de lui-même, comme s’il se voyait en se comparant à l’objet. C’est pour cette raison que j’utilise la figure comme outil. En faisant état d’une situation je cherche à provoquer une forte réaction et renvoyer à chaque individualité jusqu’à ce que chacun se forge sa propre opinion. »
Photos Fanny G. © Roughdreams.fr / Courtesy de la Galerie Da-end
On the occasion of her first exhibition in France, Lucy Glendinning (b. 1964) lays out the space of the Da-end gallery with her fragil beings made of wax, feathers and silicone. Glendinning is a sculptor that works in the contemporary British tradition. She is interested mainly in the human body as a semiotic medium. Through it, art is the primary tool for investigating psychological and philosophical themes.
« For me art inspires perspective and accountability through enhancing our perception of humanity, within our cultural historical context. To me this seems vital to the self awareness of society and in particular with growing contrasts. I want the observer to become conscious of themselves, as perceived in comparison to the object. This is why I am drawn to using the figure as a tool. To present a situation, that might create enough of a reaction and focus in a personal, to incite the viewer’s opinion. » Lucy Glendinning
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Lucy Glendinning – I am not
du 7 mars au 25 avril 2013
March 7 through april 25th
à la / at Galerie Da-end
17 rue Guénégaud
75006 Paris
Du mardi au samedi de 14h à 19h, et sur rendez-vous.
From tuesday to saturday 2pm – 7pm, and by appointment.
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http://www.lucyglendinning.com/
http://www.da-end.com/