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Réseaux sociaux : l'envie de parler de soi change selon les pays

Publié le 05 avril 2013 par Pnordey @latelier
Réseau social

Même s'ils en sont adeptes, il semblerait que les Français confieraient moins de contenu d'ordre privé sur les réseaux sociaux que leurs homologues d'autres pays comme le Mexique.

Les Français seraient plus réticents à publier du contenu intime que les Mexicains ou les Chinois sur les réseaux sociaux. Pour Edouard Leo, directeur commercial chez Respondi, que L'Atelier a rencontré lors du Printemps des Etudes, cela s'expliquerait par le fait que "la France a accès aux réseaux sociaux depuis plus de temps que la Chine ou le Mexique, et a donc plus de recul". Pourquoi en parler ? Parce que ce rapport à un canal devenu très populaire doit être saisi par les marques qui veulent l'utiliser à des fins marketing. Afin de comprendre pourquoi certaines stratégies marketing en ligne échouent tandis que d'autres réussissent, Respondi s'est du coup associé à l'agence internationale de recherche marketing Métis pour mener une étude dans ces trois pays différents. Résultat : l'étude semble mettre en avant une crainte des utilisateurs concernant les réseaux sociaux en fonction de leur volume d'utilisation.

Chaque pays a sa courbe d'évolution 

En effet, les résultats ont démontré que la France fait moins confiance aux réseaux sociaux pour préserver sa vie privée (68% d'individus interrogés méfiants contre 32%), à l'inverse de la Chine et du Mexique (respectivement 77% et 67% de pour). Cette méfiance doit être prise en compte par les marques. Par exemple, Starbuck's coffee a lancé une campagne qui permettait aux clients, se mettant le plus en scène sur les réseaux sociaux avec un produit de la marque, d'avoir des réductions. Cette campagne a connu un réel succès en Chine mais n'aurait pas pu connaître le même en France. Il en va de même pour la géolocalisation. Alors que la Chine et le Mexique ne voient pas d'inconvénients à se géolocaliser, la France voit ça d'un mauvais oeil. « Toutefois, il n'est pas impossible que d'ici quelques années, ces deux pays agissent comme les Français », rappelle Edouard Leo.

Aller au plus près des utilisateurs

Autre intérêt de cette étude, son mode d'évaluation. En effet, 500 participants représentatifs de la population de chacun des trois pays ont été nécessaires pour mener à bien cette étude. 50% d'hommes et 50% de femmes, tous détenteurs d'un smartphone, ont été inviter à particper de manière active. Ceux-ci devaient, en plus de répondre à un questionnaire classique, participer sur les réseaux sociaux sur demande de l'agence. En effet, lorsque l'agence demandait aux participants de mettre en ligne le trajet qu'ils devaient effectuer pour aller de chez eux au travail, ces derniers devaient au choix photographier, filmer, ou seulement décrire ce trajet. Cette méthode permettait d'avoir accès à une certaine intimité des utilisateurs sans pour autant être intrusif. Elle a également permis d'établir des comparaisons qui, avec l'analyse du contexte politique, ont rendu possible la compréhension des relations existantes entre telle population et un réseau social comme Facebook.


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