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Mer de feu

Publié le 05 avril 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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Il n’est pas trop tard pour les plus nostalgiques d’entre nous, ceux qui meurent d’envie de vivre ce qu’ont vécu nos vieux, d’expérimenter une chose unique. Il ne s’agit ni de frites sans OGM, ni de sexe sans capote avec une complète inconnue (à vos risques et périls) mais plutôt de la Guerre Froide. Évidemment, c’est de suite moins alléchant mais les fans de la rubrique fetish SM – Asian y trouveront peut-être leur compte.

La tension monte entre les deux Corée et celle du Nord est à deux doigts de faire gicler son arme nucléaire au visage de celle du Sud. Les trois objectifs principaux du programme nucléaire de Pyongyang sont de « dissuader, garantir son prestige international et appliquer une diplomatie coercitive » rapporte James Clapper, directeur du renseignement en charge de coordonner les différentes agences y compris la CIA.

Kim Jong-un joue avec le feu et il adore ça. Lil’ Kim, ado obèse, n’a certainement pas eu une vie facile et décide de le faire payer à la planète. D’un autre côté, on ne peut pas nécessairement lui en vouloir puisqu’il veut faire de Séoul et Washington « une mer de feu ».  Les coréens n’ont aucune notion du Djihad, mais en revanche ils partagent la même haine de l’occident à un tel point qu’un échange de bons procédés entre Téhéran et Pyongyang ne peut être exclus.

En 2011, Barack Obama annonce que les missiles nord coréens sont capables d’atteindre le territoire américain. S’offre alors devant lui deux possibilités : la pilule verte consiste à négocier et faire quelques concessions sur les conditions d’obtention de l’arme nucléaire, et avaler la pilule rouge entrainerait un gèle des négociation suivi d’une montée des tensions. Le vieil Oncle Sam retombe dans ses travers, ne prends pas de décision et se retrouve à avaler la pilule rouge bien malgré lui.

Plusieurs fois, les nord coréens ont fait les p’tit sexes et ont rangés leurs pétards avant même le feu d’artifice. L’État Major du Sud se répète en boucle l’histoire du berger qui criait au loup ne prêtant plus vraiment attention aux joutes verbales. Mais aujourd’hui ils ne peuvent plus vraiment fermer les yeux devant les provocations qui se multiplient. L’armée chinoise a renforcé ses troupes à la frontière Est du pays, Pyongyang a coupé son téléphone rouge avec Séoul et depuis hier bloque l’accès à la zone industrielle commune censée montrer la voie de l’apaisement par la coopération économique entre les deux pays.

Convaincu que la maîtrise du nucléaire empêchera que la situation ne dégénère, la Corée du Nord est en mesure de provoquer plusieurs conflits localisés visant à affaiblir son adversaire. C’est de la « dissuasion minimale ». La « dissuasion minimale » ne signifie pas seulement dissuader l’adversaire d’attaquer. Elle peut aussi servir à ceux qui l’exercent pour menacer, exercer un chantage et faire en sorte que la stratégie diplomatique de la Corée du Sud et des Etats-Unis coïncide avec leurs propres intérêts. C’est ce qu’on appelle une « diplomatie coercitive » et il s’agit bien de cela lorsque Pyongyang parle de son « droit à une attaque nucléaire préventive » ou d’une « mer de feu ».

Face à cette menace, les Etats Unis répondent par une « dissuasion élargie » proscrivant formellement le développement de programmes nucléaires. Une spécialité américaine et soviétique qui contribue à pérenniser la Guerre Froide et son équilibre de la terreur. 


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