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L'adolescence selon Samira El Ayachi

Par Goliath @Cayla_Jerome

Samira_2 Samira El Ayachi, née à Lens en 1979. Très tôt, dés son enfance, passionnée par la langue et ses infinies possibilités.
Au lycée, elle a eu sa première expérience de publication à l'occasion d'un concours d'écriture organisé par le Ministère de l'Education Nationale.
Elle a obtenue le « 1er Prix Louis Germain des 12-25 ans » qui lui a permis de faire publier sa Lettre à un professeur qui a marqué sa vie dans un ouvrage collectif intitulé «Mémoires d'élèves » (1996, éditions Flohic).
Après quelques années et des kilomètres de pages débarque Salima, l'héroïne de son premier roman.
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Une histoire sur l'être en train de grandir, sur les rêves d'adolescents à retrouver. La vie rêvée de Mademoiselle S. est publiée par les éditions Sarbacane.

Le rythme de ce premier roman épouse parfaitement les indécisions de la jeune narratrice et les hésitations d’une période charnière (même si, en quittant Salima, on sent bien qu’elle n’a pas fini de s’interroger sur le sens de son existence et qu’elle a saisi que rien n’était jamais figé). On l’observe, comme piégée, errant entre lycée, maison, quartier, dans un entre-deux paralysant… Et pourtant, sans forcément s’en rendre compte, elle avance, continue, fait des découvertes lors de petites scènes cathartiques qui lui révèlent qu’il existe un « ailleurs » – à travers la littérature ou la danse, ou bien grâce à certaines rencontres ; elle comprend aussi que le barrage de chimères qu’elle s’est construit peut s’effondrer à tout moment pour laisser la place à une réalité qui réserve parfois quelques bonnes surprises.

Et lors du traditionnel séjour marocain (effectué chaque été avec ses parents, une sorte de pèlerinage pour eux indispensable), elle prend conscience que le rêve et le conte ne sont pas l’antithèse de la vraie vie, mais peuvent en être les « matières premières », que l’existence peut se vivre et se rêver à la fois…
Ce roman sensible et juste, qui dévoile quelques semaines d’un parcours à la fois banal et compliqué, entre adolescence à peine achevée et âge adulte qui arrive à grands pas, dans des lieux où il ne fait pas souvent bon vivre, reste d’une étonnante légèreté ; la tonalité faussement désabusée, la désinvolture et l’autodérision viennent en contrepoint d’un désenchantement jamais désespérant, empreint d’une fraîcheur et d’un regard décalé sur le monde qui nous laissent souriants. Source :
Blandine Longre


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