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Chelsea Light Moving

Publié le 06 avril 2013 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

POST-PUNK – Il n’est pas vraiment nécessaire de présenter Thurston Moore. Membre fondateur de Sonic Youth au début des années 80, il a joué avec un grand nombre d’artistes et a contribué à de nombreux projets comme Swans. Le dernier album de Sonic Youth est sorti en 2009 et a lui-même déjà sorti son 3e album solo en 2011. Le voilà qui revient en 2013 avec un autre album et surtout une nouvelle formation – Chelsea Light Moving – suite à le mise en standby de Sonic Youth. Dès lors, y a-t-il une vie pour lui hors du combo légendaire.

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Quand on écoute le premier titre "Heavenmetal", il y a de quoi être surpris de ce choix tant il n’a rien à voir avec le reste de l’album. Ce titre très indie rock se rapproche beaucoup du travail de Moore sur ses albums solo. Mais cette intro subtile laisse place à un patchwork de titres post-punk alignés sans cohérence. "Sleeping Where I Fall" tient du plus pur Sonic Youth et aurait pu se trouver déjà sur un de leur dernier album : guitare agressive, accords carrés, staccato caractéristique du guitariste new-yorkais. Ensuite tout devient très chaotique entre des titres aux riffs heavy et d’autres au son limite stoner mais l’ensemble reste très punk – voire carrément grunge comme sur "Groovy Linda". Un titre cependant sort du lot : "Mohawk". Poème tout droit sorti de la beat generation aux associations libres et délivré d’une voix monocorde sur une musique entêtante à limite de l’agacement. Finalement l’album se termine sur un titre punk sorti tout droit de ses années adolescentes comme s’il répétait dans le garage de ses parents.

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Dire que Chelsea Light Moving est un copié collé de Sonic Youth serait injuste bien que l’on retrouve les tonalités discordantes que l’on sait apprécier chez Thurston Moore. On a surtout l’impression très forte que Moore est partagé entre le désir d’aller de l’avant sur des titres plutôt avant-gardistes et sur d’autres qu’il est prisonnier de l’héritage Sonic Youth. Cet album oscille entre riffs bruts et carrés et d’autres choses plus travaillées et la qualité générale – tout en énergie – s’en ressent du fait de l’anarchie régnante. Les fans de Sonic Youth y trouveront leur compte mais ce que Moore tente hors de sa zone de confort est plus intéressant.


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