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Cinéma: "Oz the great and powerful" de Sam Raimi

Publié le 06 avril 2013 par Paulo Lobo
Un film plaisant mais parfaitement oubliable, sorte de grande soupe 3D qui noie son intrigue et sa féerie, à mille lieues de l'enchantement du film de Victor Fleming.
Tout commence pourtant bien avec un prologue en noir et blanc qui nous présente les combines miteuses d'un petit magicien à la fois mythomane et charlatan. On est au Kansas, les gens sont sales et pauvres, et le cirque est leur plus grande machine à rêves. Pendant vingt minutes, le tempo est bon, on ressent les ambiances, les distances, les lumières, on redevient des enfants et on attend que Sam Raimi nous raconte son histoire. On y croit. On adore cette foire  poisseuse, Tom Waits n'est pas loin, on aime le rythme lent de la narration, ces plans serrés et tranquilles.
Ensuite on embarque dans la montgolfière avec Oz, on est happé par la tornade, on a peur, on y croit toujours.
On retombe sur terre, l'écran s'élargit, les images se colorient, on arrive au pays d'Oz, et c'est merveilleux! Un festin pour les yeux!
Mais voilà, passé l'éblouissement initial, voilà que très vite se font ressentir les premiers coups de frein. Oz est appelé à sauver le peuple de l'emprise d'une méchante sorcière. L'intrigue qui se dessine petit à petit se révèle mince et malhabile. En vingt minutes, on se désole d'être arrivé au pays de l'ennui. Malgré les trois beautés que sont les trois sorcières, Mila Kunis, Rachel Weisz et Michelle Williams, on somnole. Heureusement qu'il y a la petite poupée de porcelaine, si réelle et émouvante, celle-là.
Et ben voilà, le soufflé est retombé, et le charme n'opère plus pendant plus d'une heure. On se dit que les scénaristes ne savent plus quoi faire et que Sam Raimi tourne en rond et se laisse écraser par son monde factice. Les actrices s'affadissent. Surtout Michelle Williams dans le rôle de la gentille fée qui est simplement mauvaise. Mila Kunis et Rachel Weisz sauvent les meubles. James Franco sonne creux. Le film se désenchante.
Sauf peut-être dans la séquence de dénouement, assez touchante. Mais c'est trop tard.

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