
...de nos blocages cinématographiques.
Au détour d'une de mes conversations (toujours très constructives) avec Marc Shift, nous avons évoqué les vieux films considérés, encore aujourd'hui, comme des chefs-d'œuvre. Je crois que le cœur du problème était La nuit du chasseur (1955) et je me suis fait traiter de navet car je ne l'avais pas vu.

Un peu plus tard, j'ai regardé le pilot de la nouvelle série de la chaîne A&E, intitulée: Bates Motel. Cette dernière raconte l'adolescence de Norman Bates, le tueur schizo de Psychose(1960) du grand Alfred Hitchcock. Le pilot, peu engageant (quelle drôle d'idée en même temps), a pourtant eu le mérite de me mettre face à mon grand blocage cinématographique: les vieux films.

On a tous des choses qui nous rebutent dans le cinéma. Des genres qu'on déteste (et là faut pas se forcer), des types de films rebattus qui nous font fuir ou d'autres qu'on est certain qu'on apprécierait si seulement on se forçait un tout petit peu. Ce sont ces blocages qui m'intéressent ici.
Il m'est impossible de me lancer dans un vieux film (je n'ai tenu qu'une heure devant Lawrence d'Arabie (1962) de David Lean). Je peine à considérer ces longs-métrages comme autre chose que des vestiges du passé. Du coup, tout ce qui est antérieur à 1970 ne trouve jamais le chemin de ma télévision.
J'ai fait quelques essais tout de même (forcé certes, en cours ou autre): Fenêtre sur cour(1954) le plus ancien que j'ai visionné, Le Procès de Welles (1962), Les oiseaux de Hitchcock (1963) auquel je n'ai toujours rien compris d'ailleurs, ou des délires mythologiques du genre Jason et les argonautes (1963) qui passaient en boucle à la télé les jours fériés quand j'étais gamin. J'ai aimé ces films mais ils ne m'ont jamais poussé à aller plus loin.

Et j'en suis triste car il y en a plein que je voudrais voir: Psychoseet les films de Hitchcock donc mais aussi Métropoliset les autres œuvres de Fitz Lang (là je m'avance peut-être un peu trop) ou encore 2001, l'odyssée de l'espace, les westerns ou les vieux films de monstres.

Je ne sais pas vraiment d'où vient ce blocage (les films des seventieset des eightiesne m'ont jamais fait peur) j'en appelle donc à vous. Des solutions ? Et vous, qu'est-ce qui vous bloque dans le cinéma ?