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Parade's End avec Benedict Cumberbatch, Rebecca Hall, Adelaide Clemens

Par Kojimaemi

parade_s_EndAprès s'être compromis avec une jeune femme, Christopher Tietjens se voit obligé de l'épouser. Sylvia Tietjens est une femme vénale et cruelle qui supporte mal l'indifférence de son mari qui lui pardonne tout, même sa fuite en France avec son amant. Quant à Christopher, il tente de maintenir le prestige d'une vieille famille dans un siècle moderne où l'aristocratie n'a plus vraiment de place.

Après Downton Abbey, voici une nouvelle plongée dans l'univers du début du XXe siècle, période oscillant entre modernité et archaïsmes. Le héros, Christopher Tietjens, est englué dans une société où le paraître compte plus que toute autre chose. Lié par le mariage à une femme qui ne cesse de le faire souffrir, il n'ose pas se libérer, même lorsqu'il tombe éperdument amoureux d'une jeune suffragette.  Il lui faudra survivre à une guerre mondiale pour qu'il puisse enfin réaliser que l'honneur familial et les traditions sont moins importants qu'une belle histoire d'amour.

Le triangle amoureux Christopher/ Sylvia/ Valentine est superbe, surtout grâce à leurs interprêtes. J'ai adoré Rebecca Hall, qui joue le rôle de Sylvia, une femme qui se rend compte qu'elle aime son mari seulement après l'avoir perdu et qui va tout faire pour le reconquérir. La gentillesse n'a jamais fait partie de son vocabulaire et elle ne peut s'empêcher d'être sarcastique et blessante. Elle utilise sa beauté pour mener des plans diaboliques sans réaliser que c'est à elle-même qu'elle nuit le plus. Benedict Cumberbatch porte la plus grande partie de la série sur ses épaules et il le fait avec talent. Il n'est pas vraiment ce qu'on appelle un bel homme mais il sait rendre sympathique et séduisant Christopher, qui pourrait passer pour un homme un peu mou tellement il est flegmatique. Quant à Adelaide Clemens, elle est charmante. Valentine est l'opposée de Sylvia; elle n'est pas sophistiquée ni calculatrice et se laisse guider par ses émotions. Elle est naturelle. Du coup, son histoire avec Christopher l'est aussi. C'est une jolie romance, assez poétique mais pas trop naïve.

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Le défaut majeur de la série est la cohérence. Je pense qu'elle aurait due être déclinée sur huit ou dix épisodes. Ainsi certaines situations auraient pu être développées et j'aurais sans doute mieux compris certains passages. L'histoire est très condensée par moments, et certaines scènes importantes deviennent anecdotiques, ce qui nuit à l'équilibre de la série et c'est dommage parce qu'elle est très bien mais aurait pu être géniale.

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Comme toujours avec la BBC, les décors sont très bien choisis - la campagne anglaise est une mine d'or pour les séries et téléfilms historiques. Chaque fois que je vois Downton Abbey, les Jane Austen, etc. j'ai envie de partir me perdre dans le Derbyshire! (et croiser Mr Darcy from Pemberley par la même occasion)

Bref, Parade's End a un peu l'air d'une série baclée niveau construction mais j'ai quand même beaucoup aimé l'univers et les personnages qu'elle présente.


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