Samsara

De : Ron Fricke.
Avec : Marcos Luna, Putu Dinda Pratika, Puti Sri Candra Dewi, Ni Made Megahadi Pratiwi...
Genre : Documentaire.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 42.
Date de sortie : 27 mars 2013.
Synopsis : Tourné dans 25 pays, durant 5 ans, “Samsara” explore les merveilles de notre monde. C’est un voyage extraordinaire, une méditation sans paroles.
Bande annonce française


"Samsara" était une autre curiosité que je voulais découvrir. J'en avais rien vu mais l'affiche m'a bien plu et le synopsis avait de quoi attisé ma curiosité, moi qui suis toujours prêt à tester de nouvelles expériences cinématographiques. C'est donc en sachant le minimum sur ce long métrage que je me suis dirigé vers mon cinéma pour découvrir ce film entre amis.
Et le résultat est assez surprenant. Déstabilisant même je pourrais dire tant ce scénario "écris" par Ron Fricke ne m'a pas laissé indifférent. Pour être honnête, en sortant de ma salle je pensais même avoir détesté ce film mais c'est avec le recul et malgré un certain ennui que j'ai pu ressentir que je me suis mis au final à l'apprécier quitte à revoir certains extraits sur le net. Faut dire aussi qu'il y à de quoi être déstabilisé. Ce taper plus d'une heure et demie d'images digne des plus grands documentaires sans aucunes paroles peut vite plomber l'ambiance.
Et c'est un peu ce qui s'est passé. Je me suis pas mal ennuyé devant ce film. Pourtant je reconnais la beauté des différentes images qui nous font aimer la Terre, j'ai aimé la richesse de ses paysages, de ses couleurs. J'ai aimé cette symphonie naturelle qui à tout pour nous éblouir mais à côté de ça, le film manque cruellement d'un fil rouge qui donne de l'ampleur à l'ensemble. Dénué d'explication, pour peu qu'on ne soit pas très fort en géographie, on s'extasie de la beauté de certains plans tout en regrettant de ne pas savoir où se trouve certains lieux. On peut jouer après à le deviner quand la liste des pays s'affiche dans le générique de fin mais ça manque quand même d'un minimum d'explication pour vraiment rendre le film captivant.
Après, ça reste néanmoins fascinant. On ne peut qu'être ébahi devant les images qu'on nous propose avec une photographie et une exploitation de la lumière qui est tout simplement sublime. Ce film nous montre qu'au delà du simple film, il suffit d'aller à travers le monde pour se rendre compte de la beauté qui nous entoure. C'est une véritable invitation au voyage, à la découverte et aussi une quête spirituelle car on se sens tout petit dans ce monde qu'on nous présente. Le manque d'explication peut plaire, pour ma part ça m'a frustré car justement j'ai eu cette sensation qu'on m’invitai à un voyage sans vouloir m'en dire plus un peu comme si on allait visiter un musée sans chercher à creuser les œuvres et en regardant des toiles comme de simples peintures en faisant abstraction de leurs histoires respectives.
Et comme si ça ne suffisait pas, je suis loin d'avoir accroché à la bande originale composée par Michael Stearns, Lisa Gerrard et Marcello De Francisci. Elle est même en grande partie responsable de l'ennui que j'ai pu ressentir avec son côté hypnotique, envoutant qui colle bien au film mais qui peut endormir aussi vu qu'il n'y à aucunes paroles. Heureusement, le montage reste intéréssant et si le début est pénible, le film s'emballe un peu plus au bout d'un moment même si il est clair qu'il faut vraiment être en forme pour pouvoir apprécier le spectacle.
Pour résumer, "Samsara" est une œuvre un peu à part je trouve. J'ai même failli ne pas la noter car je trouve que ma note ne reflète pas forcément le travail qui à été fourni. Véritable objet cinématographique non identifié, si les images et la grandeur des paysages trouvent une dimension magnifique sur grand écran, je vois plus ce genre d’œuvre d'art dans le cadre d'une exposition ludique, pédagogique et peut être plus vivante qui pourrait nous faire aimer le monde qui nous entoure. Ne vous fiez pas à ma note mitigé qui illustre surtout la frustration de l'objet cinéphile qu'il à pu représenter car au delà de ça, ce long métrage reste tout de même très intéréssant à voir et à continuer de me travailler après la séance au point que passer ma déception première, je lui ai laissé une seconde chance une fois digéré. Je reverrais de nouveau cette œuvre je pense pour mieux la savourer. Ça ne sera pas en tant que film, plus en tant qu’œuvre d'art (je couperais peut être la musique quand même je verrais...) mais si "Samsara" ne laisse pas indifférent, il vaut quand même le détour.