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NATATION Enzo Vial-Collet s’est réveillé : le récit de l’exploit !

Publié le 11 avril 2013 par Halleyjc

NATATION Enzo Vial-Collet s’est réveillé : le récit de l’exploit !Le Guadeloupéen du MON a créé la grande surprise des championnats de France de natation, hier à Rennes, en damant le pion aux meilleurs pour remporter, au 1500 m, son premier titre de champion de France.

Il y a un an, à ces mêmes championnats de France, la délégation mulhousienne pleurait à chaudes larmes à l’arrivée du 1500 m. Sébastien Rouault, son champion d’Europe en titre, ultra favori du 1500 m, se faisait coiffer par Anthony Pannier et Damien Joly, perdant du même coup toutes chances d’aller aux Jeux. Hier, ces deux derniers étaient toujours en course pour n’accorder aucune chance à la concurrence. Sauf que la fièvre a frappé Anthony Pannier, la veille, et que Damien Joly s’est fait piéger comme Sébastien Rouault l’avait été un an plus tôt. « Damien a lancé la course rapidement comme il sait le faire. Et moi, je suis parti à mon rythme » , raconte le natif de Baie-Mahaut, qui a quitté en 2009 sa Guadeloupe et l’Atlantique pour Mulhouse et les eaux de l’Illberg.

Encore 4e au passage du 700 m, Enzo Vial Collet (20 ans) a pris position dans le trio de tête après 1000 m de course. En attaquant l’avant-dernière longueur, il coiffe Damien Joly pour pointer à un centième de seconde derrière Benoît Debast qui va craquer pour échouer à la 4e place. Jetant toutes ses forces dans la bagarre, le Guadeloupéen (15’19’’72) résiste à Damien Joly (15’20’’80) pour toucher la plaque avec une petite seconde d’avance qui déclenche un grand moment de bonheur.

« J’ai juste essayé d’arriver à la cheville des autres »

« Ça fait bizarre… Je ne pensais pas arriver 1er sur cette course , avoue Enzo Vial Collet à sa sortie de bassin. Il y a des nageurs qui étaient quand même au-dessus du lot pour moi, plus forts, avec plus d’expérience. C’est donc un coup de poker et j’en suis content ». A ce moment précis, Enzo ne sait pas qu’il a réalisé le temps de qualification pour les championnats du monde et ce sont les journalistes qui le lui apprennent. « Mais c’est encore mieux… Je n’ai pas regardé les temps de qualification. J’ai juste essayé d’arriver à la cheville des autres ! s’exclame le Guadeloupéen qui se défend d’être l’héritier de Sébastien Rouault. Lui, il était champion d’Europe, il était aux Jeux… Moi, je viens d’arriver ! Je suis un nageur parmi tant d’autres, qui nage tous les jours pour arriver… Et qui n’est même pas passionné tous les jours par le 1500 m. C’est une course que je nage depuis pas mal de temps mais j’apprécierais aussi, un jour, d’avoir assez de force pour descendre sur des courses, au 400 ou peut-être 200 m ».

En pulvérisant sa meilleure performance personnelle de près de quatre secondes, Enzo Vial Collet efface cette image de somnolent que ses profs n’appréciaient guère au Schweitzer. « Je suis plutôt passif que nerveux ! » Ce qui lui a aussi permis de supporter ces moments de galère vécus dans les premiers meetings de la saison quand il n’était, même plus, le meilleur nageur de son club. « Comme dans cette finale, c’est ma patience qui m’a permis de faire la différence. Mais c’était énervant de me faire battre par plus jeunes ».

Plus que jamais réveillé, Enzo n’était pas près de s’endormir hier soir…

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