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Crime and the City Solution

Publié le 11 avril 2013 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

POST-PUNK - Crime & the City Solution n’en est pas à son coup d’essai, avec une carrière de près de plus de trente ans, dispersé en période de formations et rupture, mais toujours autour de Simon Bonney. L’annonce de ce nouveau disque doit satisfaire une longue attente de plus de 20 ans. 20 ans, c’est long, ça permet d’en écouter des choses, d’évoluer, de changer… mais pour le meilleur ou pour le pire ?

crimeandth Crime and the City Solution
20 ans, silence radio (et discographique) à part deux albums solos. Autant dire que Simon Bonney et son groupe s’est fait désirer. Dans son rock expérimental assez proche d’un cold wave ou d’un punk tardif, son univers était plutôt peu commercial, sonnant déjà comme les indépendants. Autant dire qu’il m’avait donné une bonne image musicale que je voulais encourager. Hélas…

Bien sur qu’un groupe évolue, et qu’on ne veut plus entendre la même chose que dans le passé. Mais dans l’évolution, on ne s’attend pas à un tel changement sonore, influencé parfois par certains les courants positifs et commerciaux. "Beyond Good and Evil" par exemple, révèle un arrangement proche de la country, bien coloré, bien lent et positif. Que dire entre ca et l’excellente version live de "Angel" enregistrée en 1993, sombre, envoutante. Entre évolution et trahison, il y a une différence. J’ai l’impression de réécouter un disque tel que Léonard Cohen qui se vend à un Phil Spector pour sortir un disque nommé DEATH OF A LADIES' MAN qui cassait son image de poète pour du commercial de base.

crimedanie Crime and the City Solution

Heureusement quelques titres comme "American Twilight" gardent cette énergie pessimiste et sombre, rappelant dans ce désordre sonore que tout n’est pas perdu ! Mais globalement, la production dense, bien fournie (les cuivres de "Riven Man") accusent une évolution quelque peu commerciale d’un groupe qui s’en sortait très bien avec bien peu d’instruments, du moins un style musical plus dépouillé. Et que dire de "Domina" ? Entre ce titre lent, et les trois premiers titres du disque correspondant à ce que l’on attendait du groupe musicalement, oui, je repense à Leonard Cohen qui se vend, juste pour deux-trois titres, mais c’est déjà de trop ! Le refrain de "Domina" sonne comme du mauvais Spector, ce chœur chantant un hymne positif et lent ! Ceci casse l’image globale d’un disque déjà un peu inégal à la base. Vraiment dommage.

Je parlerais tout de même de déception globale par certaines trahisons musicales, d’un groupe qui aurait gagné à réexploiter cette image froide qu’on leur donnait plutôt que de vouloir donner quelque chose de plus positif par moment. Vu leur réputation sur scène, gageons qu’ils se rattraperont sur ce terrain-là, en mettant en avant certains bons titres de ce disque et en oubliant les écarts de conduite…


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