La maison de la radio de nicolas philibert : un docu très immersif

Pendant 6 mois, Nicolas Philibert – réalisateur du documentaire Être et Avoir – s’est enfermé dans la Maison de la Radio, siège de  Radio France depuis 1975, bâtiment qui abrite plus de 1000 bureaux, 60 studios d’enregistrement, un studio de télévision et une salle de concert. Nicolas Philibert a choisi de n’utiliser ni voix-off, ni interviews, ni sous-titres, etc., préférant garder l’authenticité des séquences qu’il a filmé. Certains regretteront l’aspect peu « explicatif » du film, mais les séquences se suffisent à elles-mêmes, apportant au documentaire un réalisme assez intéressant. On regrette cependant sa « sélection » des moments de la journée – en effet le documentaire commence le matin et finit la nuit, comme si on avait passé une journée entière aux côtés des animateurs, musiciens et chroniqueurs de Radio France – certains moments sont très intéressants, tandis que d’autres reviennent un peu trop souvent, ce qui casse le rythme initial pris par le film.

La Maison de la Radio est d’abord un film pour les curieux (et plus particulièrement plus intéressant pour les habitués des ondes de Radio France), même si le fonctionnement, très probablement complexe de cette énorme fourmilière ne nous est pas expliqué, c’est le rapport image/son qui est intéressant à voir dans ce documentaire, rapport mis en évidence par un montage assez efficace, qui ne laisse (presque) pas de place à des temps morts. On découvre ainsi de nombreuses émissions différemment : Le Jeu des 1000€, Le Téléphone Sonne, mais aussi des activités complètement inconnues du grand public : les enregistrements de musique classique, les répétitions de chorales, un apprenti journaliste-radio, une chroniqueuse aveugle, etc.

Pendant 1h43, Nicolas Philibert nous propose une immersion au sein d’un des plus gros bâtiments du monde dédié à la radio, en nous livrant un documentaire très « pur », qui parvient à nous montrer les choses simplement.