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Oblivion, de joseph kosinki : un film de science-fiction plutôt satisfaisant

Par Acrossthedays @AcrossTheDays

En 2077, dans un monde apocalyptique, Jack Harper est chargé d’entretenir des drones, eux-mêmes ayant pour mission de protéger les installations humaines – des sortes de grands réacteurs alimentés par la mer. Sa vie est bouleversée lorsque Jack assiste au crash d’un vaisseau, crash duquel il réussit à sauver Julia, une femme qui lui rappelle quelqu’un qu’il croît connaître. (Oblivion = oubli en anglais).

Oblivion Affiche Paysage 1024x670 OBLIVION, DE JOSEPH KOSINKI : UN FILM DE SCIENCE FICTION PLUTÔT SATISFAISANT

« Je suis Jack Harper »

Joseph Kosinski. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais ce monsieur n’est autre que le réalisateur de Tron l’Héritage - la suite du film Tron (1982) – sorti en 2010. Connu spécialement pour son talent dans le domaine des images de synthèse, Joseph Kosinski a réalisé de nombreuses publicités (Chevrolet, Hummer, Apple, Saab, Bmw, Lincoln, Gears of War, Halo 3, etc.) et s’apprête à s’attaquer à Tron 3, dont le scénario devrait être finalisé ce mois-ci.

«Oblivion» ? Aucun rapport avec le jeu vidéo. Le film prend place dans un monde post-apocalyptique (après l’utilisation de l’arme atomique dans une guerre contre des extra-terrestres) où deux humains ont pour mission d’assurer l’entretien de drones, eux mêmes chargés de protéger des installations humaines (sortes de gros réacteurs fonctionnant à l’eau de mer). Tout bascule le jour où un vaisseau se crashe, dans lequel Jack découvre des humains. Il parvient à sauver Julia, une femme qui lui rappelle quelqu’un qu’il croit connaître.

Un Avatar n°2 ?

D’un côté, le scénario est très plaisant. Il tient la route, et même si la plupart des retournements de situation sont assez prévisibles, l’histoire est agréable, plutôt prenante. Mais d’un autre côté, on a l’impression qu’on nous ressasse la même histoire déclinée en plusieurs versions : un héros qui s’oppose à l’autorité, un système capitaliste terriblement injuste et manipulateur, des résistants qui se cachent en pleine nature et des méchants robots. Ce n’est pas gênant mais cela peut rappeler des films tels qu’Avatar…

VisuellementOblivion est extrêmement propre. Pas des plus originaux, mais très agréable à regarder, et agrémenté d’effets spéciaux très bien réalisés (notamment lors des fusillades, des courses poursuites, ou des plans sur les paysages détruits). Oblivion a été tourné avec la nouvelle caméra Sony Alta F65, qui a également servie à tourner After Earth de M. Night Shyamalan, présenté comme le grand concurrent d’Oblivion. On note certaines bonnes trouvailles, que cela soit au niveau des véhicules (le vaisseau de Tom Cruise, les drones, la moto), des objets, ou encore des bâtiments (la maison très high-tech de l’équipe formée par Jack et Vika) – Kosinski ayant été étudiant en architecture. Un seul petit défaut : beaucoup de plans à travers un viseur, ou des retours de caméras, qui donnent au film un côté jeu vidéo assez regrettable (confirmé notamment par le générique de fin, assez médiocre).

Un petit mot sur la bande-originale, spécialement composée par le groupe français M83, qui donne une autre dimension au film : un sentiment de puissance et une musique tout nouvelle pour un film de science-fiction, bien loin des classiques du genre.

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« Êtes-vous une bonne équipe ? »

« TOM CRUISE ». Écrit presque aussi gros que le titre du film – et juste au dessus – impossible de ne pas savoir qu’on va voir un film avec l’acteur de Top Gun. Et c’est probablement ce qui a pu susciter une certaine appréhension de la part des anti-Cruise mais heureusement, Tom Cruise n’en fait pas trop – même si le film n’existe que par lui – et rentre plutôt bien dans la peau de son personnage. Du côté des autres acteurs, c’est cependant une petite déception : Olga Kurylenko (Quantum of Solace, À la Merveille) est décevante, trop en retrait par rapport aux autres personnages. Quant à elle, Andrea Riseborough n’est pas très bonne : on ne s’identifie pas vraiment à elle et elle est aussi froide qu’un drone, dommage. Vous avez pu apercevoir Morgan Freeman dans la bande-annonce : une sorte de Morpheus plus âgé. Pour ceux qui s’attendaient au retour au cinéma de l’un des plus grands acteurs afro-américains, vous allez être déçus : on ne voit le voit que dans quelques scènes et son jeu n’est pas exceptionnel…

Globalement, Oblivion est un film de science-fiction plutôt satisfaisant : une histoire prenante, une image attrayante mais des acteurs un peu en deça de leurs capacités, et quelques bonnes trouvailles, que ça soit du côté du scénario ou du côté de «l’univers du film». On regrette cependant une fin trop prévisible - malgré une référence plus qu’évidente à 2001 l’Odyssée de l’Espace – et on se demande où sont partis les 120 millions de dollars de budget. Dans les poches de Tom ? (qui rappelons était l’acteur le mieux payé d’Hollywood en 2012, avec 75 millions de dollars).

Oblivion 1 OBLIVION, DE JOSEPH KOSINKI : UN FILM DE SCIENCE FICTION PLUTÔT SATISFAISANT


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