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Les femmes mystiques : l'éveil de Lilian Silburn

Publié le 13 avril 2013 par Joseleroy

Un livre interessant vient de paraitre sur les femmes mystiques

femmes-mystiques

QUATRIEME DE COUVERTURE

"Destinée à un large public, cette somme s'impose d'abord par le nombre et la qualité des spécialistes réunis ici pour la première fois pour parler du sujet. Quatre-vingts auteurs – théologiens, philosophes, écrivains, journalistes, historiens d'art, universitaires, chercheurs – nous livrent un éclairage nouveau sur la vie de ces femmes et leur expérience mystique et/ou spirituelle. L'ouvrage s'impose aussi par la richesse des angles retenus : théologique, philosophique, psychologique, scientifique et artistique.
L'ouvrage répertorie ainsi cinq cent dix-sept femmes majoritairement issues des cinq grandes traditions que sont le christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), le judaïsme (hassidisme, kabbale), l'islam (soufisme), le bouddhisme (tibétain, chan ou zen) et l'hindouisme (vishnouisme, shivaïsme, krishnaïsme et autres courants), puis du chamanisme, du shintoïsme, du taoïsme et autres courants traditionnels et spirituels (théosophie, occultisme), ainsi que des agnostiques et des athées. S'y croisent donc des moniales, des recluses, des saintes, des bienheureuses et des béguines, des stigmatisées, des extatiques, des visionnaires et des prophétesses, religieuses ou laïques, des philosophes et des théologiennes, des poétesses, des écrivains, des musiciennes, des danseuses, des mères de famille, des grandes amoureuses, etc.
Parmi elles, on compte des figures historiques anciennes comme Marie-Madeleine, Yashodharâ, Rabi'â al-Adawiyya, Mîrâ Bâî, Thérèse d'Avila et Madame Guyon, qui appartiennent à une religion ou une sagesse particulière, ainsi que des figures plus récentes, comme Thérèse de Lisieux, Khandro Tsering Paldrön, Simone Weil, Marthe Robin, Malek Jân Ne'Mati et Édith Stein ; des femmes agnostiques ou athées, comme Virginia Woolf ; et des figures contemporaines, parfois encore vivantes, comme Tatiana Goritchéva, Amma, Bettina Sharada Bäumer, Chân Không et Lydie Dattas, qui appartiennent à des contextes socioculturels très divers dans lesquels la mystique est toujours à l'oeuvre.
Puisqu'il ne s'agit pas d'enfermer la mystique dans une définition unique ni dans un système de pensée, cet ouvrage donne à voir la multiplicité des expériences authentiques et personnelles des femmes avec Dieu ou l'absolu, tout en nous permettant de mieux comprendre la spécificité de la mystique féminine."

extrait

Lilian Silburn par Colette Poggi

"Dans les quelques notes recueillie de sa plume, Lilian Silbum évoque ainsi l'orientation de sa recherche : « Me méfiant des autodidactes de la Mystique, je n'admettais que des maitres relevant d'une tradition connue et qui pourtant se situent par-delà rites et croyances des religions et des sectes. » C'est à Kanpur que se produisit la rencontre inespérée avec un maître saoufi, qu'elle reconnut comme son maître véritable (sadguru) : shri Radha Mohan Lalji Adhauliya, fils de Janab Chachchaji surnommé Raghubar Dayalji, frère cadet de Ram Chandra ji, appelé Lalji, tous deux issus de lui même lignée. Cet événement allait s’accomplir la profonde aspiration formulée peu de temps auparavant en ces termes : « J'avais un désir fou : réaliser l'absolu par ce que le shivaïsme du Cachemire nomme "anupaya", c'est-à-dire au-delà de tous moyens de moksha [libération], sans effort, spontanément », comme une bougie s’allume à la flamme d’une autre bougie, selon une métaphore indienne bien connue.

Quelques notes très sobres recueil­lies par une amie évoquent l'effet que produisit en elle l'expérience quali­fiée de « naissance » véritable : « Quelques jours après la rencontre de son Guru, nageant au milieu du Gange, elle s'arrête tout à coup, se laissant porter par le courant et là se produit la Merveille ! ce fut sa "vraie naissance". Péniblement sortie du Gange, elle va errer quinze jours dans la forêt [de Hardwar ; Haradvara, « la porte de Shiva »] sans faim ni soif ni fatigue, ivre de paix, de douceur, oubliant tout, se cachant dans les buissons sous les regards émerveillés des sadhou et des pèlerins.» Elle se trouva ainsi projetée d'emblée à un niveau d'expérience d'une très haute intensité ; son maître lui fit cependant refaire une à une les étapes de cette aventure intérieure, afin de la rendre capable de transmettre à son tour ce qui lui avait été donné. Dès lors, son seul but fut à la fois de vivre l'aven­ture de l'intériorité jusqu'à sa pléni­tude, et d'en transmettre la vie pro­fonde et universelle." Colette Poggi


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