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Andalousie : Séville… Grenade… Cordoue… Raffinement et « Pasion » sauvage !

Publié le 14 avril 2013 par Artyficielles
Andalousie : Séville… Grenade… Cordoue… Raffinement et « Pasion » sauvage !

L’Alhambra de nuit à Grenade

L'Alcazar des Rois Chrétiens

L’Alcázar des Rois Chrétiens à Cordoue

Décollage la tête dans le… le samedi 30 mars à 9h45 avec Vuerling. Atterrissage à midi à Séville. Hôtel Don Paco réservé depuis Paris — plus prudent avec le week-end de Pâques et la fin de la Semaine Sainte andalouse… Grande faim après l’installation à l’hôtel  : direction « Tapas » près de l’église à 500 mètres de l’hôtel.

Épuisées nous avons fait une sieste sur les pelouses accueillantes des berges du Guadalquivir après avoir déambulé dans le quartier de La Macarena : de magnifiques graphs du côté de cette partie contemporaine de Séville.

Graffitis à Séville

Graffitis à Séville

Dîner rue Tetouan à côté de la place Campana et découverte des processions du WE de Pâques : vierges et saints magnifiés et chamarrés d’or !!! Ces processions sont très impressionnantes car les pénitents nazarenos portent des chapeaux côniques quelque peu angoissants…

Cour à Séville

Cour à Séville

Dimanche de Pâques : levées tard… flemmardes : brunch au café Catalina : exquises viennoiseries espagnoles ; puis direction la Cathédrale et la Giralda l’actuel clocher, la Plaza Nueva, avec la façade de l’Ayuntamiento (hôtel de ville de Séville), et le quartier de Santa Cruz le tour « Sightseeing Bus » (on adore avec Carole depuis Barcelone !!!).

Fascinante voûte d'église à Séville

Fascinante voûte d’église à Séville

Panneau de faIence azulejos sur la Calle Tetuan à Séville

Panneau de faIence azulejos sur la Calle Tetuan à Séville

Tour d’Oro, les Arène de Séville, shopping de babioles bracelets en cuir, cadeaux en tous genres dans le quartier typique de Santa Cruz : un mélange de Bobo chic, hôtel EME entre historique et Design, et restaurants de tapas typiques.

La découverte du hammam version andalouse a été, le soir, une expérience incroyable ! Vous entrez dans des thermes aux plafonds en bois sculptés de style mauresque, avec de vrais bains à températures variables, suivi d’un hammam à l’eucalyptus, d’un jacuzzi bouillonnant et d’une piscine d’eau salée (genre « je flotte presque comme dans la Mer Morte »). Massage final à tomber par terre. Caroulette a failli tomber dans les pommes rien qu’à la vue du (sublime !) masseur…

;)
Je ne m’étendrais donc pas sur la qualité du massage
;)

Cour du Real Alcazar à Séville

Cour du Real Alcazar à Séville

Jardins du Real Alcazar à Séville

Jardins du Real Alcazar à Séville

Real Alcazar

Real Alcazar à Séville

Lundi de Pâques : encore levées tard (l’hiver nous a décidément anéanties…) avant la découverte du Real Alcázar : extraordinaire résidence royale mauresque bordée de jardins luxuriants. Princesse andalouse ? Cela devait être pas mal non ?

;)
En 1364, Pedro 1er entama la construction de cette résidence royale entre les palais bâtis par les Almohades. En deux ans, les artisans de Grenade et de Tolède avaient créé un véritable joyau fait de patios et de salles mudéjares.
À la sortie, M… il peut !!!
:(
Bon… nous reprenons le bus pour nous diriger vers la Macarena, quartier du Nord de Séville avec ses marchés de poissons frais, ses couvents, ses nombreuses églises, ses murailles et la basilique de la Macarena, portant le nom de Macaria, déesse romaine, fille d’Hercule. Un peu mort ce quartier en ce Lundi de Pâques férié ! Nous filons donc vers le centre historique – bien plus animé ! Des calamars et un bon verre de vin dans un bar au pied de la Cathédrale de Séville nous remettent d’aplomb après un vrai shopping de filles (version Carrie Bradshow dans Sex & The City) dans les rues adjacentes !

Mardi 2 avril : départ en trombe et en train « Intercités » du cru : 3h pour arriver à Grenade et là… Après avoir trouvé la pension qui va bien (saine et sauve après avoir manqué de me rompre le cou dans les escaliers !), notre déjeuner fut fort apprécié autour du centre historique avant la découverte des boutiques « vintage » délirantes : je suis repartie avec le blouson de Starsky (sais pas comment je vais faire : on n’est que mardi et la valise est déjà blindée de babioles en tous genres !!!!). Passage par la chapelle principale de la cathédrale et son magnifique Retablo Major.
Décision prise de faire le tour des points culminants de la ville à la tombée de la nuit.. Et là … Minibus – pas très net – montée et descente version Starsky et Hutch dans le labyrinthe des petites routes/ruelles de montagnes andalouses… Carole se demande si nous allons rentrer en un seul morceau !!!! Atterrissage saines et sauves (ouf!!!) dans un Tapas club où le Bagel au saumon fumé se transforme en « Baguette/crudités/Saumon Cru, 4h après la commande. Le serveur pour nous faire patienter nous a « bourré la gueule » au vin espagnol maison !!! Et là arrive un jeune homme (charmant) qui veut nous vendre cours de yoga et CD de cithare !! (On étaient calmes pourtant !!!). Je sens qu’on va mettre 4h à rentrer alors qu’on est à près de 50 mètres de la « Pansion » !!!

L'Alhambra et le Generalife

L’Alhambra et le Generalife à Grenade

Intérieur de l'Alhambra de nuit

Intérieur de l’Alhambra de nuit à Grenade

Mercredi 3 avril : les deux copines ont – une fois de plus – du mal à décoller après la soirée arrosée de la veille…

;-)
… P’tit-déjeuner très sympa avec orange fraîchement pressée à la clé et démarrage – en côte – pour l’Alhambra, ensemble de palais sur les hauteurs de Grenade. Évidemment nous n’avons pas réservé sur le net (comme ma « cops » Estelle m’avait fortement recommandé de le faire… Quelle quiche je suis quand-même !!!). Certains palais ne sont accessibles que sur réservations en amont. Caroulette, maligne, me dit « Faisons dejà les Jardins ». En fait, la partie « Jardins » permet d’accéder au château fort médiéval avec l’accès à la vue imprenable sur la vallée, ainsi qu’au Generalife, résidence d’été des rois maures qui s’y réfugiaient pendant les grandes chaleurs pour jouir d’un site encore plus ventilé. Parcourir les remparts, les jardins, le palais Renaissance de Charles Quint vous permet de découvrir les alliances d’un Moyen âge finissant, d’un art islamique raffiné et élégant et les fastes de la Renaissance.

La veille j’avais dit à Caroulette devant la Cathédrale que certains palais me faisaient étonnamment penser à des palais italiens ! Confirmation de certains guides : la décision de construire ce palais en « style romain » vient certainement du gouverneur de l’Alhambra, le capitaine Luis Hurtado de Mendoza dont la famille joua un rôle important dans la diffusion de la culture italienne en Castille, même si le modèle du bâtiment à pu être suggéré par Baldassare Castiglione un ami de Raphaël, de Giulio Romano (ou Jules Romain) et du gouverneur lui-même.

Palis de Charles-Quint à l'Alhambra

Palis de Charles-Quint à l’Alhambra à Grenade

En sortant de l’enceinte, nous vint alors l’idée lumineuse de faire la partie qu’il restait à découvrir – les cours mauresques comme la Cour des Lions – de nuit, entre 22h00 et 23h30!!!! Achat des billets en amont vers 17h cette fois. Déjeuner à l’espagnole après avoir visité l’impressionnante cathédrale baroque. Pause à la Pansion avant de découvrir — motivées malgré une pluie persistante — le Palacio del Partal, unique vestige du plus ancien palais de l’Alhambra, le Patio del Mexuar et le Patio de los Leones (pour n’en citer que certains), aux féériques éclairages nocturnes dignes des Contes des Mille et une Nuits. Retour fourbues à la Pansion à 23h30.
Jeudi 4 avril : en dépit du froid et de l’humidité ambiants, un rayon de soleil nous aide à partir pour l’Abbaye bénédictine du Sacromonte au sommet d’une colline en pleine campagne andalouse surplombant Grenade. Vue tout aussi imprenable sur la vallée. Redescente pour fuir la pluie (d’après certains habitants il est tombé cette année l’équivalent de 5 ans d’eau !!!) et aller découvrir la culture de l’huile d’olive à environ 30 kms de Grenade. Sympa mais bon … Sans plus. Il fait froid !

Pour nous réchauffer nous décidons de remonter au Sacromonte écouter le flamenco des gitans ! Fiers et racés à en crever : une démonstration parfaite de la rébellion du sang tzigane !!! Magnifique !!!

La Grande Mosquée de Cordoue

La Grande Mosquée de Cordoue

La Torre del Aminar de la Mosquée de Cordoue (clocher de 93 m de haut renfermant l'ancien minaret)

La Torre del Aminar de la Mosquée de Cordoue (clocher de 93 m de haut renfermant l’ancien minaret)

Intérieur de la Grande Mosquée/Cathédrale ) partie chrétienne

Intérieur de la Grande Mosquée/Cathédrale de Cordoue – partie chrétienne

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Intérieur de la Grande Mosquée Cathédrale de Cordoue – Partie islamique

Mosquée/cathédrale de Cordoue - Intérieur

Mosquée/cathédrale de Cordoue – Intérieur

Vendredi 5 avril : levées 7h sous la pluie pour prendre notre train pour Cordoue… C’est la déprime ! Arrivée à Cordoue sous des trombes d’eau. Nous trouvons par hasard au hasard d’un patio un charmant petit hôtel Casa de los Azulejos : notre chambre donne sur le patio ! Charming !!! Peu à peu le soleil reprend le dessus ! Ouf !!!

Patio fleuri

Patio fleuri à Cordoue

Nous arpentons les petites rues de Cordoue aux patios les plus fleuris, en passant par la Synagogue construite en 1315 (l’une des trois seules synagogues de cette période qui subsiste en Espagne), la maison Séfarade expliquant les rites de l’époque des Juifs d’Espagne avec leur guide le Rabin Maimonïde. Affamées nous nous installons en terrasse dans le charlant patio d’un restaurant gastronomique de « tapas », puis direction la Mosquée/Cathédrale. La Grande Mosquée de Cordoue est le symbole le plus éclatant de la domination musulmane en Espagne. Abd ar-Rahman 1er a construit la mosquée originelle entre 785 et 787, puis l’édifice a été remanié et agrandi au cours des siècles. Au Xème siècle, al-Hakam II a réalisé certains aménagements les plus remarquables comme le magnifique mihrab (niche orientée vers La Mecque) et la maqsura (espace réservé au calife).

La Mihrab de la Grande Mosquée de Cordoue

La Mihrab de la Grande Mosquée de Cordoue

Au XVIème siècle, on construisit une cathédrale au centre de la mosquée. Un véritable festival d’art mauresque avec son Mihrab islamique, d’art baroque avec ses chapelles flamboyantes, et ses jardins fleuris type « Jardins d’Eden ». La découvrir « en live » a été un émerveillement des yeux !!!! Passage par la Puerta (porte) del Puente, érigée par l’architecte Hernán Ruiz sur le pont romain (reconstruit par les Arabes) Puente Romano Sur le fleuve Rio Quadalquivir aux eaux scintillantes jusqu’à la Torre de la Calahorra, tour défensive construite au XIVème siècle pour verrouiller le Punte Romano. Retour à l’hôtel avant un 2nd hammam andalou de Cordoue (celui se trouvant à côté de la Synagogue) avec massage d’1h à la clé : les fastes des Mille et Une nuits en « live » aussi en somme !

La Grande Mosquée de Cordoue

Les Remparts de Cordoue

Samedi 7 avril : last day !!! Un soleil radieux nous permet encore de profiter de Cordoue. Caroulette décide de s’abandonner aux plaisirs de la lecture avec Les Contes de l’Alhambra (1832) sur l’Andalousie du diplomate américain Washington Irving, acheté à l’Alhambra l’avant-veille. Pour ma part, je me suis dirigée vers l’Alcázar des Rois Chrétiens, palais-forteresse édifié en 1328 par Alfonso XI Le Justicier. Fernando d’Aragon et Isabel de Castille, Les Rois Catholiques y ont résidé pendant la guerre contre les Maures de Grenade, avant de devenir le siège de l’Inquisition, puis une prison.

Vue du haut de l'Alcazar

Vue du haut de l’Alcazar des Rois Chrétiens à Cordoue

Je continue ensuite mon périple vers les Ecuries Royales de Cordoue où j’ai eu le bonheur d’admirer les cavaliers travaillant leurs chevaux andalous « en haute école » (la version espagnole du Cadre Noir de Saumur) pour le spectacle du soir — que malheureusement j’ai loupé car nous devions repartir pour Séville… Emouvant

Les Ecuries Royales de Cordoue

Les Ecuries Royales de Cordoue

Une fois les valises récupérées à l’hôtel, nous nous sommes dirigées vers la gare centrale pour prendre l’AVE (le TGV espagnol) : en 40 minutes environ nous étions à Séville ! Après avoir trouvé une chambre dans un petit hôtel au Nord, déjeuner/bronze tête en terrasse (ras-le-bol du froid !!), balade du côté de Santa Cruz : nous passons devant le Palacio de Lebrija sorte de palais-musée (genre celui de Jacquemart-André) version andalouse que nous n’avons malheureusement pas pu visiter car arrivées trop tard (j’étais verte !!!) : soleil ou culture il faut choisir !!!

;)
Déception immédiatement compensée par la découverte de la façade baroque de l’Iglesia del Salvador avec un intérieur digne des plus beaux ornements baroques hispaniques : ostentatoires et chamarrés !!!

Palacio de Lebrija à Séville

Le Palacio de Lebrija à Séville

L'Iglesia del Salvador sur la Plaza del Salvador à Séville

L’Iglesia del Salvador sur la Plaza del Salvador à Séville

Conclusion en beauté : un apéro sur le toit au bord de la piscine de l’hôtel EME aux abords de la Cathédrale où se retrouve vraisemblablement la « bonne societé » espagnole le WE : nous sommes les reines du monde (un peu de « Star System » n’a jamais fait de mal à personne !!!).

Vue de la Cathédrale de Séville de la terrasse de l'hôtel EME à Séville

Vue de la Cathédrale de Séville de la terrasse de l’hôtel EME à Séville

Quelques conseils pour optimiser ce beau voyage : partir plutôt en mai pour jouir du soleil et prendre quelques jours de plus pour se balader dans les Villages blancs et profiter aussi de la mer et de la côte… cela m’a vraiment manqué de ne pas bénéficier de quelques jours de plage, au sortir de ce rigoureux hiver !



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