Magazine Amérique latine

Passager de la fin du jour, un portrait sensible des banlieues brésiliennes

Par Conte

Passager_couv

Parution le 23 avril  

Books Éditions

Passager de la fin du jour du brésilien Rubens Figueiredo, deux fois lauréat du Prix Jabuti (équivalent du Goncourt).

Loin de l'image moderne du pays organisateur des JO, Rubens Figueiredo dresse dans son livre un portrait sensible des banlieues brésiliennes, pauvres, révoltées et craintes par les citadins. Le temps d’un voyage, alors que des rumeurs d’émeutes attisent les tensions et font dévier le bus de son trajet initial, son héros, Pedro, nous fait découvrir par le biais de ses souvenirs ce visage méconnu du Brésil.

‘Pedro tient une petite librairie de quartier dans le centre-ville d’une métropole brésilienne. Comme chaque week-end depuis six mois, pour retrouver Rosane, sa fiancée, il se rend en bus au quartier du Tirol, une banlieue délabrée à 40 kilomètres de la ville. Le temps d’un voyage, alors que des rumeurs d’émeute attisent les tensions et font dévier le bus de son trajet initial, Pedro, dont les pensées vagabondent, nous livre un portrait sensible d’un Brésil méconnu.

Grâce à Rosane, il découvre un monde caché, une vie d’expédients, une violence sociale. Nous déchiffrons avec lui les tatouages des passagers, explorons leurs infirmités. Et nous tissons le fil de son histoire : l’accident qui lui a permis d’ouvrir sa librairie ; la rencontre avec Rosane et son quartier, tombé dans la misère alors même que le Brésil prospère ; l’émeute au cours de laquelle il s’est fait broyer la cheville. Trouvé lors de l’émeute, un livre bon marché sur le passage de Darwin dans son pays, qu’il lit par intermittence : la brutalité du monde animal et celle du monde humain se répondent.

Quand Pedro commence le récit de Darwin, alors que les passagers du bus sont encore hébétés par leur semaine de labeur, le savant observe une guêpe qui tue sans pitié une pauvre araignée. À la fin du récit, alors que la révolte gronde au dehors, l’araignée prend sa revanche et emprisonne la guêpe au centre de sa toile. Peut-être une forme d’avertissement. Les marges peuvent prendre leur revanche sur le centre, les banlieues sur la cité : l’injustice n’est pas une fatalité.’

Rubens Figueiredo © Bel Pedrosa

L’auteur : Né en 1956 à Rio, Rubens Figueiredo a été deux fois lauréat du prix Jabuti, l’équivalent brésilien du Goncourt, et a remporté en 2011 le prix de la ville de São Paulo ainsi que le prix Portugal Telecom.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Conte 11963 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte