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"To love light, you have to love dark."

Publié le 15 avril 2013 par Clarabel

Mon avis sera beaucoup plus modéré, concernant cette lecture qui m'aura laissé un goût amer. Certes, la couverture est très belle et l'univers que nous réserve l'auteur est très original, aux parfums exotiques et ensorcelants. De même, la traduction met en avant une écriture peaufinée, élégante et aux pouvoirs envoûtants. Pourtant, je n'ai pas été transportée par l'histoire en elle-même.

Que je vous introduise à cet univers étrange : nous sommes dans un pays qui ressemble au Brésil, dans les années futures, qui ont été frappées par la peste, les guerres, les ravages météorologiques, nous sommes à Palmares Três, où sévit un régime matriarcal. Comme tous les cinq ans, un Roi d'Eté est élu. Il s'agit du jeune et fougueux Enki, qui occupera sa fonction durant un an avant d'être sacrifié en public.

Dès sa première sortie officielle, Enki fascine et provoque la foule au cours d'une danse sensuelle avec Gil ... le meilleur ami de June, notre héroïne. Cette dernière appartient à un milieu privilégié, et protégé. Par contre, elle est en guerre perpétuelle avec sa mère, à qui elle reproche la mort de son père. June est aussi passionnée par l'art et l'évènementiel, elle aime attirer l'attention et susciter les oh et les ah du public.

Pour l'instant elle se cherche encore, et trouve un début de piste lors de sa rencontre avec Enki, qui va la brusquer et la booster pour le Prix de la Reine (une épreuve prestigieuse, qui pourrait lui conférer succès, estime et réputation au-delà des frontières, bref une aubaine !). June est troublée par le beau et sensuel Enki qui, comme chacun sait, "baise comme un éphémère", entretient une liaison avec Gil et d'autres.. Ce dieu vivant n'a que faire de la caste supérieure, lui vient du Verde, la souche populaire et pauvre, lui aussi est fasciné par l'expression artistique, via sa version la plus excentrique.

Le roman réunit les ingrédients les plus excitants et provocants qu'on pourrait l'imaginer : le sexe, la sensualité, la décadence, l'amour et la mort. A travers cette histoire troublante, on suit aussi le combat d'une jeune fille qui devient femme, en conflit avec l'autorité et l'image de sa propre mère, en quête d'une autre vérité, qui se vexe, se blesse et qui aime à perdre la raison. L'ensemble est plutôt dérangeant et suscite un certain malaise, et non je n'ai pas été sensible à cette histoire pleine de promesses, mais tellement confuse. A tenter seulement par curiosité, et la sensation unique de lire quelque chose à part.

Le prince d'été, par Alaya Dawn Johnson
Robert Laffont, coll. R, 2013 - traduit par Paola Appelius


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