Magazine Culture

[Ciné-club] Kung Pow : enter the fist !

Publié le 15 avril 2013 par Vance @Great_Wenceslas

Kung-Pow-00.gif

C’était au tour du divin G de proposer un film au Ciné-Club Sensation. Il ne se fit pas prier pour enfin inscrire l’un de ses films préférés à l’agenda pour une soirée à 5.

Comme il le présente lui-même : « Kung Pow c'est un gros délire canadien ». Le réalisateur a récupéré plein de scènes de films de kung-fu (spécialement de la production hong-kongaise Tiger & Crane Fist/Le Tigre tend le poing de 1977), qu'il a remontées à sa sauce, et il s'y est incrusté ainsi que d'autres acteurs en tournant sur fond bleu, parfois carrément dans son jardin ou sa piscine. En plus il a tout redoublé : la VF est la version québécoise.

Le film date de 2002 mais n’a jamais connu les honneurs d’une sortie en salles en France (contrairement à l’Italie ou à l’Espagne) mais a fait son petit bonhomme de chemin dans certains festivals.

Kung-Pow-02.jpg

Oedekerk a voulu exagérer davantage encore l’impression de décalage comique volontairement outré du doublage, en faisant dire à ses acteurs des répliques absurdes. Il s’est aussi amusé avec les erreurs de montage dans certaines séquences, faisant dire au méchant de service (Master Pain en anglais, Maître Méchant en VF) : "Je suis magicien et ton costume est rouge !" – et comme par magie, effectivement, la tenue noire de son interlocuteur devient rouge par le biais d’un faux raccord. En revanche, des séquences complètes ont été tournées pour le film, comme le passage avec la vache numérique, ou l’apparition de Mu Shu Fasa dans le ciel.

Personnellement, le combat délirant avec la vache (sans doute le plus connu, trouvable sur Youtube) m'a saoulé : il tire en longueur et s’enfonce dans un mauvais goût assumé mais lourd. Néanmoins, je dois avouer que j’ai beaucoup aimé les fausses petites imperfections, les petits détails comme le doublage volontairement merdique, les personnages n'arrêtant pas de ricaner stupidement ou pleurnicher encore plus stupidement en pondant des commentaires foireux ("Oh je me meurs, je suis en train de mourir, oh je tends la main droite...") ; on a aussi droit à de la publicité gratuite qui vient ponctuer quelques scènes. Il y a cependant un gros creux au milieu du film qui souffre globalement d'un manque de rythme conséquent, mais le début et la fin sont franchement tordants. Jennifer aussi a ri de bon cœur dans les premières minutes, appréciant les plaisanteries douteuses et la dérision totale (qui va parfois loin) puis admet également que ça devient ennuyeux, les gags devenant répétitifs et ne faisant plus rire. Résultat : on regarde l'heure et on déprime quand on voit qu'il reste encore 45 minutes.

Kung-Pow-03.jpg

Du grand n’importe quoi idéal pour une soirée bière-pizza entre potes, à condition de penser à l’arroser régulièrement (ça passera mieux avec quelques grammes d’alcool dans le sang).

Prochain film (dans un tout autre genre !) : le Grand Silence.

 

Ma note (sur 5) :

2,5


 

Kung Pow 01

Titre original

Kung-Pow : enter the fist

Mise en scène 

Steve Oedekerk

Production 

O Entertainment & 20th Fox (2002) 

Date de sortie France 

2 juin 2009 (DVD)

Scénario 

Steve Oedekerk

Distribution 

Steve Oedekerk, Fei Lung & Leo Lee

Durée 

82 min

Musique

Robert Folk

Photographie

John J. Connor

Support 

DVD

Image 

2.35:1 ; 16/9

Son 

VF DD 5.1

Synopsis : La légende dit que Bruce Lee a débuté son entraînement à l'âge de six ans. L'élu est réputé avoir commencé à s'entraîner alors qu'il n'était encore qu'un fœtus. Quand le légendaire Master Pain, malveillant maître Kung-fu, massacre sa famille, l'élu entreprend une quête pour venger la mort des siens...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vance 6006 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine