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Quand l’usine à rêves devient cauchemar

Par Casedepart @_NicolasAlbert

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Tout n’est pas rose dans le Hollywood de l’immédiat après-guerre. Si le cinéma et ses grosses productions font toujours rêver les foules, ceux qui en vivent ne sont pas des saints. Certains finissent même Dans la paume du diable, un diptyque proposé par Mathieu Mariolle (scénario) et Kyko Duarte (dessins) chez Glénat.

Nous sommes donc à Los Angeles, en 1946. Starlettes, juges, producteurs de cinéma et parrains de la mafia évoluent dans un monde à paillettes, dans cet univers doré qui est aussi une industrie et qui attire les plus cupides…

Le FBI joue les premiers rôles

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Cette année-là, c’est un certain Bugsy Siegel qui tient le haut du pavé. Ce truand de haut vol a réussi à soudoyer les syndicats d’acteurs et de projectionnistes et n’hésite pas à racketter les producteurs. Bref, tout passe par lui.

Le FBI décide alors de s’en mêler et dépêche sur place un certain William Lawford pour infiltrer ce système mafieux. A peine arrivé sur la côte Est, ce jeune agent se retrouve embarqué dans une sombre histoire de meurtre. Une charmante starlette avec laquelle il avait passé la nuit est assassinée. Lawford est le premier suspecté…

On croise beaucoup de monde dans ce premier épisode justement titré L’usine à rêves. Peut-être trop. On assiste à un long défilé de personnages dont certains ont réellement existé. Comme ce fameux Bugsy Siegel ( 1906-1947) surnommé « Le dingue » et qui participa activement à l’essor de Las Vegas. Un endroit qui n’était alors qu’un village perdu dans le désert du Nevada. Ce Siegel-là y fît constuire un casino… C’est là un des noeuds de cette intrigue à la fois policière et historique. Dommage cependant que les auteurs ne nous expliquent pas tout cela.

Mis à part cette  »touffeur » du scénario et un fil narratif qui manque assurément de clarté, on se laisse quand même prendre par cette atmosphère de strass et de paillettes, celle qui fait dire à un personnage: « Qu’est-ce que tu veux? Hollywood et la mafia sont dans le même business, ils offrent aux gens ce qu’ils veulent. De l’évasion grâce à de belles images clignotantes ou de l’oubli par des drogues, du sexe et des paris, c’est la même chose… »

Une première livraison honnête sans plus, à réserver aux amateurs du genre. Le deuxième tome, Les mirages de Bugsy, permettra peut-être d’y voir plus clair…

  • Dans la paume du diable, T. 1 L’Usine à rêves
  • Dessins: Kyko Duarte
  • Scénario: Mathieu Mariolle
  • Editeur: Glénat  (collection Hors Collection)
  • Parution: mars 2013
  • Prix: 13, 90 €

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