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The Red Riding Trology : 1974 (Julian Jarrold, 2009)

Par Doorama
The Red Riding Trology : 1974 (Julian Jarrold, 2009) 1974. Un journaliste se penche sur la disparition de plusieurs jeunes filles dans la région du Yorkshire. On a retrouvé les corps avec des ailes blanches cousues sur leur dos. En faisant son enquête, Eddie Dunford découvre que la police locale à visiblement quelque chose à cacher et qu'elle est gangrenée par la corruption. Eddie Dunford dérange, son obstination déplaît dans ce panier de crabes il risque bien plus qu'il ne l'imagine...
3 téléfilms de haut-vol composent The Red Riding Trilogy... Si la rédaction reproche souvent à certains films leur aspect télévisuel, The Red Riding Trilogy, quant à lui, peut s'enorgueillir de son aspect cinéma, comme quoi le budget, si modeste soit-il, ne fait pas tout ! Sous-titré 1974, ce premier opus établit les sombres bases de cette belle brochette, en superposant une nauséabonde corruption policière locale locale sur des meurtres façon serial-killer à la Jack L'éventreur (ce que nous proposera l'épisode 1980)... C'est froid, sobre, très sombre, élégant et intriguant, ça se recoupe, se poursuit et se croise de film en film sur une décade : 1974 ouvre le bal d'une bien belle triplette...
C'est à une enquête, dont le résultat n'est pas celui attendu, que nous invite The Red Riding Trilogy. L'odeur des meurtres odieux qui se déroulent dans le Yorkshire attire Eddie Dunford, jeune journaliste bien décidé à ramener son article, mais plus que des réponses, il y trouvera de nouvelles questions, de nouvelles problématiques, plus nauséabondes encore, que la simple odeur de mort initiale. Son enquête gêne, la police locale l'intimide, il plane autour de ses meurtres des pratiques qu'on ne souhaite visiblement pas voir dévoilées... L'intrigue se dédouble, se complexifie et Red Riding ne propose plus une enquête, mais plusieurs, comme si le Yorkshire était devenu la terre de toutes les déviances... Meurtres, magouilles, corruption, prostitution (?)... 1974 déterre des cadavres, joue avec ses puantes découvertes et même s'il ne fait parfois qu'effleurer, voire seulement suggérer, certains délits, le spectateur, lui, les imagine et les intègre dans l'univers particulièrement glauque qu'il se fait dans son esprit.
Trouble et glauque, The Red Riding Trilogy 1974 se densifie au fur et à mesure qu'il avance. Pour Eddie Dunford un cadavre en cache un autre, il tire un fil qui semble ne jamais s'arrêter... Il y a un point commun avec Millénium : on y retrouve un journaliste qui même une enquête "ordinaire" dans une "famille respectable", qui s'attaque à un empire, et qui y découvre la pourriture... Red Riding Trilogy utilise la même stratégie pour emmener le spectateur au coeur d'un système complexe, les masques vont tomber, et la routine va céder place aux magouilles et à la mort  ! Une autre trilogie à laquelle on pense aussi en découvrant The Red Riding, c'est celle de Pusher, car même si les 3 parties se suivent chronologiquement, chaque segment répond au précédent, s'entrecroise, l'éclaire et le revisite...
The Red Riding Trilogy est un triptyque d'excellente qualité sui se propose d'autopsier une décade de glauque et de pourriture dans la belle contrée du Yorkshire ! Un journaliste dans le 74, un flic dans le 80 et un avocat dans le 83, trois angles, trois filtres pour décrypter et comprendre un microcosme déréglé, presque dégénéré. L'année 1974 pose le premier jalon d'un gros morceau... Son rythme et sa relative lenteur sont un choix judicieux pour nous laisser pénétrer en territoire des eaux croupies... L’homogénéité esthétique des trois réalisations (sobres et élégantes) restitue parfaitement ses époques respectives, et donne à ce Red Riding Trilogy un atout supplémentaire pour proposer un univers aussi passionnant que complexe. Ne vous laissez pas tromper par l'étiquette "téléfilm anglais", le travail à l'écran est des plus sérieusement exécuté et chaque pas que l'on fait dans The Red Riding Trilogy gratifie le spectateur d'une récompense ! Téléfilm, mini série ou cinéma, qu'importe comment on qualifie les 3 segments : la qualité est bien là, la richesse aussi, et l'on navigue dans un univers des plus stimulant et réjouissant. On aime !
The Red Riding Trology : 1974 (Julian Jarrold, 2009)
The Red Riding Trology : 1974 (Julian Jarrold, 2009)

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