Magazine Cinéma

Pieta

Publié le 16 avril 2013 par Cinephileamateur
Pieta De : Kim Ki-duk.
Avec : Lee Jung-Jin, Min-soo Jo, Ki-Hong Woo, Eun-jin Kang, Jae-rok Kim...
Genre : Drame.
Origine : Corée du Sud.
Durée : 1 heure 44.
Date de sortie : 10 avril 2013.
Synopsis : Abandonné à sa naissance, Kang-do est un homme seul qui n’a ni famille, ni ami. Recouvreur de dettes sans pitié et sans compassion, il menace ou mutile les personnes endettées dans un quartier destiné à être rasé. Un jour, Kang-do reçoit la visite d’une femme qu’il ne connaît pas et qui lui dit être sa mère. Pour la première fois de sa vie, le doute s’installe en lui…
Bande annonce française
"J'ai peur que tu disparaisses brusquement."
2.5
Pieta
Aimant jusqu'à présent plutôt bien le cinéma sud coréen, j'étais assez curieux de découvrir ce "Pieta" dont je n'avais vu que l'affiche. De plus, connaissant encore très mal le cinéma asiatique et ne voyant principalement que des polars, me plonger dans un drame aurait pu m'apporter une nouvelle vision je trouve. C'est donc dans un pur esprit de découverte que je me suis dirigé vers ma salle obscure.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est assez surprenant. Si je ne regrette pas d'avoir vu ce film, je suis quand même sorti de ma projection un brin mitigé par ce scénario écrit par Kim Ki-duk. Bizarrement, ce n'est même pas l'aspect religieux de l’œuvre qui m'a gêné. Faut dire qu'avec une telle affiche et un tel titre, je m'y attendais un peu du coup j'ai même trouvé cet aspect du film assez logique. Tout le côté rédemption, monde dirigé par l'argent, brutalité de l'Homme qui cause sa destruction dans une société toujours en quête de profits etc etc, tout ça j'ai trouvé ça plutôt intéréssant.
Malheureusement, il y à quelque chose chez les personnages principaux qui font que je n'ai pas adhérer plus que ça à leur histoire. Si un certain doute s'installe aussi chez le spectateur, la fin se laisse deviner assez vite mais il y à tout un côté glauque dans ce couple star qui fait que je n'ai vraiment pas aimé leur relation dont certains actes sont même incompréhensible en apportant rien de particulier au récit à mon sens. Ce manque d'empathie que j'ai pu avoir à du coup lourdement contribuer au fait que le film ne m'a pas plus plu que ça même si tout n'est pas mauvais. Petite apparté en tout cas, si il n'est pas trop tard ne regardez surtout pas la bande annonce de ce film (je suis content de l'avoir évité) qui raconte toute l'histoire en évitant juste les aspects glauque de la chose.
C'est en tout cas dommage car à côté de ça, le casting s'en sors plutôt bien même le couple phare justement ce qui me laisse penser que c'est vraiment à cause du scénario et des différents dialogues que je n'ai pas accrocher plus que ça. Lee Jung-Jin en Kang-Do est vraiment très bon. Il arrive très bien à être inquiétant tout en faisant évoluer son personnage avec une certaine justesse lorsque celui ci retrouve un semblant d'humanité grâce à l'amour. La scène en pleine ville avec les ballons montre bien d'ailleurs à quel point en quelques secondes l'acteur peut passer d'un registre à l'autre, passant du mec touchant qui nous fait sourire à celui plus sombre qu'on à pas envie d'embêter.
Min-soo Jo en Mi-Sun aussi est remarquable. Très énigmatique, l'actrice va bien faire évoluer son personnage. Même si sa toute dernière scène ne m'a pas totalement convaincu, elle s'en sors en tout cas globalement très bien. Assez complexe, elle joue beaucoup sur l’ambiguïté de son personnage et si le scénario devient vite prévisible, elle fait en tout cas ce qu'il faut pour faire durer le plus possible l'intrigue à travers son regard. La prestation de ce couple m'a en tout cas bien plu même si j'aurais aimé les voir dans un scénario plus abouti. J'ai apprécié d'autant plus leurs prestations que les autres acteurs sont assez léger voire risible même si ça ne m'a pas empêché d'avoir un peu d'affection pour le guitariste.
Niveau mise en scène, c'est au final à l'image de ce film. Il y à de belles choses comme cette vue aérienne de la ville avec ce parallèle entre le quartier moderne et le futur quartier détruit, on à des plans bien ficelés qui nous aide à garder une certaine fascination pour cette histoire et il y à aussi des choses que j'ai trouvé moins agréable comme des angles de vue pas forcément bien pensé je trouve ou une caméra qui bouge un peu trop par moment selon moi. Malgré tout, Kim Ki-duk s'en sors bien. Ça m'a pas spécialement donné envie de voir le reste de sa filmographie mais ce n'est pas détestable non plus.
Certaines maladresses sont un peu préjudiciable (le plan final avec le camion aurait pu être plus forte je pense filmer différemment) mais cela aurait pu être pire. Dommage que pour cette univers sombre j'ai pas trouver que c'était plus percutant que ça car il y avait quand même matière je pense. Malgré ses défauts, ce film me pousse quand même à continuer mes expériences dans le cinéma asiatique car ça reste assez différents de ce que j'ai l'habitude de voir, c'est un autre cinéma mais je suis quand même ressorti de ma salle un peu frustré.
Pour résumer, je pensais vraiment que ce "Pieta" serait plus percutant. C'est pas totalement un mauvais film il y à de très bonnes choses mais ses nombreuses maladresses associé à un scénario parfois un peu glauque dans la relation du couple phare fait que je n'ai pas totalement adhéré. Je regrette pas mon visionnage mais ma frustration fait que je ne suis pas sûr de vouloir revoir ce film. C'est d'autant plus dommage que les acteurs principaux montre des choses intéressantes mais ça n'a pas suffit pour moi...
Pieta
Pieta Pieta Pieta Pieta Pieta Pieta Pieta Pieta



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cinephileamateur 3469 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines