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A l’Institut Lumière dans le cadre de la rétrospective Frank Borzage : La tempête qui tue

Publié le 16 avril 2013 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Film découvert dans le cadre de la Rétrospective Frank Borzage à l’Insititut Lumière

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La Tempête qui tue
 Titre original : The Mortal Storm
De Frank Borzage

 Avec Margaret Sullavan, James Stewart,
 Robert Young, Frank Morgan  
USA, 1940, 1h40

Synopsis : Une famille allemande, unie et heureuse, se trouve divisée à l’avénement du national-socialisme. Le père, professeur de faculté et savant renommé, la mère, et Martin, un jeune paysan ami de la famille, sont pour la paix. Les deux fils et Fritz, le fiancé de Freyda, sont tentés par l’aventure hitlérienne.

 

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D’une grande lucidité politique, avec le trio de The Shop Around the Corner d’Ernst Lubitsch, cette fois-ci dans un registre tragique.

« C’est là une des grandes originalités de The Mortal Storm : à l’horreur cautionnée par l’Etat, il ne répond pas par un appel facile à la vengeance, mais en louant la grandeur d’âme et la tolérance de quelques isolés ; il laisse même percer une forme de compassion envers les égarés qui méprisent ce sentiment. (…) Borzage renonce aux mises en scène spectaculaires, au sensationnalisme criard et évoque la monstruosité nazie par les moyens d’une déroutante simplicité. (…) Pourtant si la violence demeure souvent indirecte, la puissance du langage cinématographique la rend présente jusqu’à l’insoutenable. » Hervé Dumont 

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A propos du film
The Mortal Storm fait parti des films anti-nazis tournés par Hollywood avant l’antrée en guerre des Etats Unis.  Le conflit ayant débuté depuis 1 ans en Europe, et la participation des USA ne faisant plus guère de doute, Hollywood utilise de moins en moins les paraboles pour évoquer le nazisme

Avec à ce film, MGM voit l’ensemble de sa production interdite de diffusion en Allemagne par décision du ministre de la Propagande Joseph Goebbels, interdiction qui s’étend très vite à l’ensemble des productions hollywoodiennes. En Europe, seule l’Angleterre sort le film et, même après-guerre, il ne sera distribué que parcimonieusement. L’heure est alors aux réjouissances et l’idée de replonger dans les origines du nazisme n’enchante guère les spectateurs. En France, c’est seulement en 1976 que le film est redécouvert grâce à Patrick Brion qui le programme dans le cadre de son Cinéma de Minuit.

A noter que c’est la quatrième et dernière fois que Margaret Sullavan et James Stewart se retrouvent ensemble à l’écran, et que c’est certainement leur plus beau duo, même s’ils brillent la même année – et dans un tout autre registre – dans The Shop Around the Corner dErnst Lubitsch.

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Fiche technique

  • Direction artistique : Cedric Gibbons
  • Décors de plateau : Edwin B. Willis
  • Costumes : Adrian, Gile Steele
  • Photographie : William H. Daniels, Lloyd Knechtel (non-crédité) et Leonard Smith (non-crédité)
  • Musique : Bronislau Kaper et Eugene Zador (crédités ensemble « Edward Kane »)
  • Montage : Elmo Veron
  • Production : Frank Borzage et Victor Saville (non-crédité)
  • Société de production : Loew’s Company, Metro-Goldwyn-Mayer

Distribution

  • James Stewart : Martin Breitner
  • Margaret Sullavan : Freya Roth
  • Robert Young : Fritz Marberg
  • Robert Stack : Otto von Rohn
  • Frank Morgan : Prof. Viktor Roth
  • Maria Ouspenskaya : Hilda Breitner
  • William T. Orr : Erich von Rohn
  • Bonita Granville : Elsa
  • Irene Rich : Amelie Roth
  • Gene Reynolds : Rudi Roth
  • Russell Hicks : Le recteur de l’université
  • Ward Bond : Franz, de la patrouille
  • Esther Dale : Marta, la servante des Roth
  • Et, parmi les acteurs non-crédités :
  • Tom Drake : Un étudiant (2e scène de classe)
  • Bert Roach : Le gros homme qui chante, au café

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