Deux ans après le deuxième tome, Darwyn Cooke s’attaque à la suite des aventures de ce truand en costume-cravate créé par le célèbre auteur de polars noirs Richard Stark (alias Donald Westlake), décédé en 2008.
Les différents entre l’Organisation et Parker sont désormais oubliés et le célèbre gangster revient donc aux affaires. Dans ce troisième volet, intitulé « Le casse », on lui propose de dévaliser une ville entière en une nuit. De la préparation minutieuse du coup au grain de sable qui fait inévitablement tout partir en sucette, le récit reprend certes tous les poncifs du genre, mais le fait avec brio, rendant ainsi un nouvel hommage au polar noir américain à l’ancienne. Si l’ambiance des Etats-Unis des années 60 est très réussie et que la narration fait à nouveau mouche, le héros extrêmement charismatique n’a rien perdu de son charme et de son jusqu’au-boutisme. C’est avec sang-froid et grande méticulosité qu’il planifie le casse, au sein d’un environnement qu’il connaît trop bien et où il se sent particulièrement à l’aise, celui du grand banditisme.
Le style caractéristique de Darwyn Cooke confère une ambiance rétro qui colle parfaitement à ce New-York des sixties, gérée par le crime et les gangsters. L’ajout de tons orangés à ce dessin noir et blanc peaufine encore un peu plus cette atmosphère passée. L’auteur multiplie à nouveau les scènes muettes, où tout se joue sur l’ambiance et les non-dits, mais opte pour un graphisme moins expérimental que lors du tome précédent, où il s’amusait à alterner du strip, du texte illustré et de la mise en images classique.
Une adaptation intelligente, graphiquement très aboutie et vivement conseillée, qui ravira tous les amateurs de polars noirs.
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