MegaForce

Genre: action, guerre
année: 1983
durée: 1h35

l'histoire: Rassemblés autour de leur chef Ace Hunter, un groupe d'hommes est décidé à défendre la liberté partout où elle est menacée.

La critique d'Alice In Oliver:

Il ne faut pas l'oublier: à la fin des années 70 et au début des années 80, les sagas Star Wars et Indiana Jones cartonnent au cinéma. C'est ainsi que d'autres super productions voient le jour. C'est par exemple le cas de MegaForce, réalisé par Hal Needham en 1983.
Ce long-métrage bénéfie d'un gros budget pour l'époque, soit 20 millions de dollars. Mieux encore, MegaForce bénéficie d'une grosse campagne publicitaire.

De nombreux produits dérivés apparaissent dans les magasins, dont un jeu vidéo sur la console Atari 2600. Le succès doit être au rendez-vous et les producteurs parlent déjà de réaliser plusieurs suites. Pourtant, au moment de sa sortie, le film est un véritable bide commercial.
Difficile de définir un nanar tel que MegaForce. Déjà, il y a ce titre qui tape aux oreilles: MegaForce ! Tu parles d'un titre à la con ! Désolé d'être grossier, mais cette grosse production américaine appartient à tout ces films de propagande qui sortiront en masse dans les années 80.

Aussi, est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes de l'histoire, plutôt simpliste au passage. Attention, SPOILERS ! Ace Hunter, le chef d'un commando d'élite de l'armée américaine, est chargé d'intervenir partout dans le monde lorsque la paix est menacée.
Ace et ses hommes doivent accomplir une mission délicate: mettre fin aux activités criminelles et terroristes d'un groupe de communistes. Vous l'avez donc compris: MegaForce appartient à ces productions américaines anticommunistes.

Ici, nos chers "cocos" sont des véritables caricatures ambulantes. En résumé, la menace vient du Mexique et de tous ces pays hispaniques qui menacent la sécurité des Etats-Unis, et donc du monde entier. Evidemment, les méchants communistes ont un accent à coucher dehors !
MegaForce se caractérise avant tout par un scénario idiot, propagandiste (je sais, je l'ai déjà dit) et ultra manichéen. Malheureusement, la catastrophe ne s'arrête pas là !

Premièrement, la star principale du film, à savoir Ace Hunter, est la caricature même du héros des années 80. Ce dernier est vêtu d'un moule-bite jaune et d'un bandana violet. Inutile alors de préciser que MegaForce a très mal vieilli. Paradoxalement, c'est aussi ce côté kitsch qui donne un certain charme nanar à cette production, qui hésite entre guerre et action.
Au niveau des influences, MegaForce ressemblerait un peu à un mixe entre Star Wars et Indiana Jones, le talent évidemment en moins.

Le film se caractérise également par des séquences d'action mal foutues et torchées avec le pied gauche du réalisateur. C'est une véritable démonstration d'incompétence ! Les scènes d'action sont totalement illisibles et souvent incompréhensibles.
A cela, il faut aussi rajouter quelques motos gadgets ou jouets (vous choisirez), capables de voler à travers le désert. Pour le film, c'est l'occasion ou jamais d'étaler la grosse armada américaine. Bien sûr, le commando d'élite américain est invincible et détruit tout sur son passage, à gros renforts de fumée. Ce qui rend le film pénible à regarder.

Avec l'aide de quelques motos et de rayons lasers, Ace Hunter et sa troupe de bras cassés déciment toute une armée de sales communistes, qui sont évidemment des idiots et des incompétents. Enfin, il faudra aussi supporter une romance amoureuse insipide entre notre héros en bandana violet et une grognasse qui ne sert strictement à rien !
Bref, MegaForce s'inscrit dans la grande lignée de ces grosses productions honteuses, ringardes et risibles malgré elles. Du très gros nanar ! Toutefois, attention, on ne s'en remet pas facilement !

Note: quand je dis non, c'est non !
Note nanardeuse: 18/20