Avec : Dan Aykroyd, Albert Brooks, Vic Morrow, Doug McGrath, Scatman Crothers, Bill Quinn, Kathleen Quinlan, Jeremy Litch, Kevin McCarthy, Dick Miller, John Lithgow, Abbe Lane...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 38.
Date de sortie : 1er février 1984.
Synopsis : Quatre épisodes de "La Quatrième dimension" revisités par quatre grands cinéastes hollywoodiens...
Bande annonce française
"Vous voyagez dans un espace fantastique dont les seules frontières sont celles de l'imaginaire. Prochain arrêt : La Quatrième dimension."
Dans mon cycle consacré à Steven Spielberg, j'avais assez hâte de découvrir le film "La quatrième dimension" que je n'avais jamais vu auparavant. Je gardais juste un lointain souvenir de quelques épisodes de la série télévisée d'origine sur lesquelle j'étais tombé mais je n'avais jamais vu le film. Entre son sujet et son casting de très grande classe derrière la caméra, j'étais donc impatient de me plonger dans cette aventure.
Et je dois dire que j'ai beaucoup aimé. Je ne vais pas m'aventurer à faire un comparatif avec la série télévisée car je ne serais pas objectif mais je trouve le résultat final assez fun. On sens bien l'inspiration de la série télévisé avec ce film décomposée en quatre épisodes bien distinct que seul le fantastique va unir ainsi qu'un prologue et un épilogue que j'ai trouvé fort sympathique. Les différents scénario écrit par Rod Serling, John Landis, George Clayton Johnson, Richard Matheson et Melissa Matheson d'après l’œuvre de Arthur Conan Doyle sont bien écrite et très cohérente dans leur ensemble en nous proposant à chaque fois une aventure riche et différente.
Après comme toute série de ce genre, j'ai eu plus d'affinités pour certains épisodes que d'autres mais aucun ne m'a foncièrement déçu. Alors que je pensais ne pas être très objectif, j'ai été surpris par exemple de voir que j'ai moins aimé le segment réalisé par Steven Spielberg. Il est très bon, riche en poésie et en tendresse mais paradoxalement, c'est celui qui aborde le moins le domaine de l'épouvante et j'ai trouvé que ça faisais un contraste avec les autres segments même si cette histoire de personnes âgées est très touchante. J'ai bien aimé aussi le segment de Joe Dante, mon préféré, avec cette histoire d'enfants aux pouvoirs étranges qui m'a semblé être le volet le plus aboutis.
Entre ses deux segments, le volet de George Miller dans l'avion est pas mal du tout aussi surtout qu'il permet de bien boucler la boucle avec un épilogue qui rejoint le prologue. J'ai trouvé très intéréssant aussi le segment de John Landis qui aborde le thème du racisme de façon originale. C'est d'ailleurs le deuxième segments que je préfère même si on peut avoir une pensée pour le tragique accident qui à suivi (Lors du tournage du segment de John Landis, le comédien Vic Morrow et deux enfants vietnamiens, My-ca Ding Le et Renee Shin-Yi Chen, ont trouvé la mort à la suite d'un accident d'hélicoptère. Alors que l'acteur et les jeunes comédiens traversaient une étendue d'eau dans un décor en flammes, un hélicoptère planant 8 mètres au-dessus d'eux n'a pas pu éviter un explosif pyrotechnique et fut endommagé, rendant difficile le contrôle de l'appareil. Ce dernier s'écrasa sur la jeune fille tandis que le jeune garçon et l'acteur furent décapités par ses pâles. Cet accident valut au réalisateur des "Blues Brothers" une inculpation pour homicides par imprudence, avant d'en ressortir acquitté. Ironiquement, Vic Morrow espérait que ce film lui permettrait de relancer sa carrière. Source : Allociné).
Le casting est lui aussi pas mal du tout quelque soit le segment que l'on regarde. Ce fut un plaisir par exemple pour moi que de commencer et finir ce film avec Dan Aykroyd qui est excellent. Dans le premier segment, le regretté Vic Morrow en Bill était lui aussi très intéréssant. J'ai bien accroché à sa prestation notamment la scène du bar qui est assez bien amené je trouve grâce justement en partie au jeu du comédien. Dans le deuxième segment, c'est avec une certaine innocence et un certain plaisir qu'on retrouve notre âme d'enfant avec Scatman Crothers en Monsieur Bloom qui trouve les mots juste. L'acteur possède une très bonne intonnation ce qui rajoute beaucoup de charme au récit également.
Dans le troisième épisode, je retiens surtout la performance du jeune Jeremy Litch en Anthony qui est angoissant à souhait. Le rôle n'est pourtant pas le plus facile mais le comédien est très bon et nous provoque certains frissons dans le dos assez inattendue. J'ai beaucoup aimé sa complicité avec Kathleen Quinlan en Helen Foley mais rien que pour ce segment et pour ce jeune acteur, je ne regrette pas mon visionnage. Pour finir, dans le dernier épisode, cela à été un plaisir de retrouver John Lithgow en Monsieur Valentine. Le comédien est comme toujours excellent. J'ai trouvé qu'il jouait très bien sur la peur et la folie avec une évolution dans sa panique que j'ai trouvé très bien maitrisé.
Pour synthétiser ce que j'ai écris plus haut, mes épisodes préférés seraient dans l'ordre Joe Dante (avec Anthony), John Landis (sur le racisme), George Miller (dans l'avion) et Steven Spielberg (sur le retour à la jeunesse). Quatre grands réalisateur qui avec leurs qualités et leurs défauts m'ont fait rentrer dans cette quatrième dimension d'excellente manière je trouve. On ressens bien le côté série et chaque cinéaste à su avec brio apporter sa propre identité au service de ce film. On possède alors quatre univers totalement différents mais parfaitement aboutis avec des plans très réussis dans chaque segments qui fait que même le volet de Steven Spielberg que j'ai le moins apprécié reste toutefois excellent.
Visuellement, ça à pris un coup de vieux avec des décors où le côté carton pâte se fait ressentir et avec des effets visuels qui n'ont font un peu sourire de nos jours comme le monstre de l'avion ou encore le lapin terrifiant qui sors du chapeau mais je trouve que ce film fonctionne quand même. Ça apporte même un certain charme au film, ça lui révèle une certaine beauté qui m'a beaucoup plu à tel point que ce film m'a même donné envie de redécouvrir la série télévisée d'origine (il faudrait que j'y pense un jour). Quant à la musique de Jerry Goldsmith, elle est elle aussi parfaitement maitrisé avec comme pièce maitresse, le fameux thème revisité du générique que je trouve excellent et qui nous invite à nous plonger dans cette aventure.
Pour résumer, "La quatrième dimension" version film fut une excellente découverte pour moi. J'ai passé un agréable moment avec une succession d'épisode maitrisé où chacun possède ses qualités et ses défauts. Invitation à l'aventure et au fantastique, ce long métrage est très intéréssant et montre qu'entre de bonnes mains, on peut avoir des choses excellentes. Ça m'a en tout cas donné envie de me plonger dans la série d'origine tout comme j'ai eu envie de me plonger dans d'autres films fantastiques plus vieux où malgré des décors et des effets spéciaux qui ont pris un petit coup de vieux possède quand même pas mal de charme. J'ai vraiment beaucoup aimé en tout cas, ce fut une très bonne expérience à mes yeux.