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Quand disparait le prince pas charmant

Publié le 19 avril 2013 par Pimprenelle2

Souvenez-vous ou imaginez : vous et l’homme de l’année, de la décennie, de pour toute la vie, c’est fini, définitivement ; vous l’avez éconduit, vous vous êtes quittés, il ou vous a pris la décision, la fuite, seul le résultat compte : maintenant vous êtes seule, lamentable petite chose, vaguement ou plus sûrement, tempêtueusement désespérée.

C’est là que j’interviens, car comme toute femme qui a un peu vécu, je connais mon sujet …

Dans un premier temps vous réinvestissez votre king size dans votre pyjama en pilou rose imprimé barbies dont la vue ferait fuir les plus audacieux, étalez-vous, annexez le territoire du disparu, faites-y votre nid, embrassez les coussins, pétez sous la couette, installez vos doudous à vos côtés. Maintenant vous avez chaud, vous êtes prête, laissez-vous aller, ouvrez les écluses, c’est parti en route pour une trèèèèèès longue séance d’auto-apitoyement et ses cascades de pleurs …

Quelques boîtes de kleenex, cigarettes, léxomyl, et prozac plus tard, vous le savez : il vous faut vous redresser, vous lever, et reprendre le contrôle de votre vie.

Vous êtes en pleine reconstruction, encore fragile, il vous faut fourbir les armes, remplir la caisse à outils, acheter le kit de survie de la parfaite célibataire.

Avant toute autre chose, SVP, faites un effort : corps et cheveux propres, jeans, une chemise blanche, ballerines, une touche d’anti-cernes, deux couches de mascara waterproof (vous n’êtes pas à l’abri d’une rechute), et des lunettes mouches noires, pour dissimuler les dégâts. Pour vous motiver, dites-vous que vous pourriez rencontrer votre prochain pseudo-prince charmant ou pire la nouvelle pétasse de votre ex ! Et puis souvenez-vous, vous êtes jolie. Si, si, croyez moi. Et amincie. Après des journées de jeûne, à ne rien pouvoir avaler, vos kilos de trop se sont envolés

Vous êtes parée, menton levé, direction la Maison l’EMPEREUR, rayon droguerie et non armurerie, (je sais bien vous avez songé à une kalatchnikov. est-ce bien raisonnable ? vous insitez ? en route pour nos meilleures cités phocéennes, elle y est en vente-libre) pour y faire l’acquisition du meilleur ami de la célibataire : le tire-bouchon à tirage assisté. Le confort, sans effort, en route pour le réconfort …

Maintenant munie de votre plus bel atout , quelques coups de fil, vous organisez une dînette régressive chips-tagadas-rouge-rosé exclusivement gonzesses ou assimilés. Optez pour les généreuses, les déglinguées, les originales, les bimbos assumées, les homos déchaîné(e)s, faîtes sauter les bouchons, les tabous suivront, les rires éclateront, quelques fois entremêlés à vos larmes. N’oublions pas vous êtes convalescente.

Remise de vos bacchanales, petit tour chez Séphora ; un peu monomaniaque monochrome , vous continuez votre quête de rouge, un ROUGE-BAISER, un éternel, un indélébile, un qui va caresser vos lèvres, ne laisse pas de trace, pas de preuve, un qui ne tâche pas et attirer le nonchalant qui passe …

Maintenant, re-tour chez l’EMPEREUR. Ici, là, maintenant, votre vie va prendre un nouveau tournant : vous êtes sur le point d’acquérir l’arme fatale, celui qui va vous rendre à la fois indépendante et irrésistible, transformer Cosette (époque Thénardier ou post Marius) en Wonder-Woman : le couteau suisse, le vrai, le VICTORINOX. Attention, cet objet ne va plus quitter votre sac, alors choisissez-le multi-fonctions, mais pas trop, il pourrait se révéler scoliotisant. Oubliez donc toutes les lames inutiles, faites le tri : vous ne partez pas à la pêche au thon, mais à la chasse à l’homme. Mieux que Meetic, voici le meilleur quick-dating du marché ! Je m’explique : un homme en détresse bouteille, vis, écharde, poil, dans la main droite, la gauche à la recherche de … Vous, touchée par sa maladresse, ses grands yeux de biche aux aboies, vous vous portez à son secours, et lui tendez LA solution. Maintenant, avant d’accepter sa reconnaissance éternelle et les effusions qui en découlent, bien regarder comment le monsieur use de votre instrument, le prend en main, l’empoigne, le tourne le retourne …

Et voilà, je peux vous laisser : maintenant vous êtes maintenant armée pour entreprendre votre compostelle vers la guérison. On y fait, parfois de bien jolies rencontres …

P.S. : Prochainement, lorsque pauvre rossinante, vous aurez réveillée l’amazone qui sommeille en vous, je vous conseillerai quant à l’achat d’une lacrimo …

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