Qui aurait cru qu'un jour les réflecteurs de lumière de nos baskets pourraient, dans un avenir proche, sauver des vies ?
Il est vrai que ces systèmes rétro-réfléchissants aident à assurer la sécurité des joggeurs la nuit mais ici, c'est une toute autre utilisation qui en est faite. Des chercheurs de l'Université de Houston au Texas ont présenté lors du congrès de l'American Chemical Society un projet fort ambitieux. Ces scientifiques ont imaginé que les réflecteurs de lumière utilisés sur nos baskets, sur les vélos mais aussi sur les panneaux de signalisation pour augmenter la visibilité la nuit, pourraient détecter des maladies infectieuses rapidement.
Le principe ? Ces rétro-réfléchissants agissent comme des tests où les chercheurs déposent des fluides (sang, salive…). Lorsque l'échantillon est positif aux bactéries ou aux virus, le système rétro-réfléchissant devient sombre. Au contraire, lorsque l'échantillon se révèle négatif, le système catadioptrique, à la base du dispositif rétro-réfléchissant se met à briller. Les chercheurs ont déjà testé cette technique sur la bactérie Rickettsia conorii, qui provoque la fièvre boutonneuse méditerranéenne et réfléchissent à étendre leurs recherches à d'autres maladies.
L'un des avantages de cette technique est qu'elle peut être utilisée directement chez un médecin et que celui-ci peut effectuer les tests à l'aide de simples dispositifs optiques peu coûteux. L'autre avantage de cette technologie est sans aucun doute qu'elle évite au médecin de déléguer cette tâche à un laboratoire extérieur. Un test rapide, moins cher et surtout plus rapide pour permettre aux patients de bénéficier d'un traitement immédiat.