Titre : La femme Pressée
Auteur : Imma Monso
Traducteur : Marie Vila Casas
Éditeur : Robert Laffont
Collection : Pavillons
Sortie le 7 mars 2013
Nombre de pages : 425
4ème de couverture :
« Agnès, psychiatre, a grandi au sein d’une famille dans laquelle les « Rapides » régnaient au détriment des « Lents ». Chez les Bach, tout était classé, mesuré. Ainsi, le « Temps de qualité » (lire, écouter de la musique, discuter) s’opposait au « Temps bon marché » (faire du sport, jouer, aller aux toilettes), tout comme il existait une frontière entre les « gens intéressants » et les autres. Elle était rapide, sa sœur était rapide, son père rapide, sa grand-mère rapide… Ceux qui étaient lents finissaient toujours par le payer.
Agée de 48 ans, Agnès n’a jamais cessé de vivre sous la pression de cette perception temporelle anormalement accélérée et éprouve chaque jour davantage la nostalgie des rares moments d’ennui qu’elle a pu connaître dans son enfance. Consciente de souffrir d’une forme avancée de « maladie du Temps », elle qui croyait tout savoir et tout comprendre, doit désormais admettre qu’elle est passée à côté de tout ou presque… Juxtaposant ses souvenirs de petite fille, d’adolescente et de femme – dans une narration où récit à la première et à la troisième personne se répondent –, Agnès se lance dans un parcours du combattant pour tenter d’échapper à la tyrannie de cette course éperdue contre le temps, et laisser s’épanouir sa véritable vocation de « Lente ». »
Mon avis :
Oh le livre est assorti aux couleurs de mon blog…
Merci tout d’abord à VendrediLecture pour m’avoir offert ce livre suite au tirage au sort. Et merci à Robert Laffont et à Imma Monso pour ce partenariat.
J’ai été plutôt emballé par les premières pages qui m’ont tout de suite fait penser à une dystopie. Dans le monde d’Agnès Bach, il y a les « Rapides » dont elle fait partie et les « Lents ».
Mais très vite on sombre dans la vie de Nes contrôlée inexorablement par l’envie de combler tout les temps vides, libres de son emploi du temps… Nes est prisonnière du temps, elle ne doit laisser aucun temps mort dans son planning. C’est étouffant, angoissant tout ce temps remplis sans plus aucune place pour respirer…
Elle aimerait revenir à sa vocation cachée c’est à dire : une vocation de lente… Alors elle prend le temps bizarrement de s’épandre sur la vie de son père, un vieux rapide qui a eu une double vie avec la bénédiction de ses enfants…, ensuite il y a la vie de Rut sa soeur, qui se laisse emprisonner par la notion d’espace, tous les espaces doivent servir à quelque chose… c’est surréaliste ! et enfin la vie Lente et apparemment insignifiante de sa maman…
Bref entre son travail de psy, sa contradictoire envie de gagner du temps pour respirer, la vie étrange de sa famille, son amie Anna copie presque parfaite d’elle-même et bien-sûr son amant Eloi qu’elle ne voit que le mardi (son emploi du temps ne lui permet pas de le voir plus, comme lui aimerait bien…) et qu’elle croit toujours marié… mais voilà avec cette manie de vouloir remplir le temps libre, elle vit à deux cent à l’heure et passe à côté de sa vie, à côté des gens qui l’aime mais le temps est plus fort…
En Bref :
J’ai vraiment eu l’impression que le temps me filait entre les doigts (c’était peut-être le but de l’auteur de nous faire ressentir la fuite du temps comme le sent Nes ?). C’était frustrant, angoissant. Finalement j’étais un peu déçue car ce que j’espérais c’est à dire une dystopie, c’est transformé en cabinet de psy pour Nes même mieux j’ai eu l’impression d’être le psy de Nes et du coup je me suis lassée au fil des pages…