Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé (Drame familial sur l'euthanasie, 2012)

Alain retourne vivre chez sa mère Huguette après 18 mois de prison. Durant son internement, elle n'est jamais allée lui rendre visite, honteuse des agissements de son fils. La cohabitation ne se passe pas très bien. La taciturnité d'Alain et l'orgueil de Hugette empêchent toute communication. Alain va découvrir des documents d'une association d'aide au suicide assisté en Suisse que sa mère lui a cachée.
De longs silences et autant de plans-séquences nous dévoilent l'intimité de ce drame familial. Un drame qui a pour finalité la mort et son appréhension par deux individus qui s'aiment, mais qui sont incapables de se le dire et même de le montrer.
C'est surtout un film très très dur autour du suicide assisté. Un thème tabou qui s'accompagne d'une violence non pas visuelle, mais par la décision difficile de Hugette de choisir sa mort pour garder sa dignité.
Retournant.