Doctor Who, S07E09, Hide, réalisé par Jamie Payne et écrit par Neil Cross.
Synopsis : Clara et le Docteur arrivent à Caliburn House, un manoir hanté solitaire sur une plaine désolée. Dans ses murs, un professeur chasseur de fantôme et un medium sont à la recherche de la Sorcière du Puits. Ses apparitions sont relatées tout au long de l’histoire du manoir mais est-elle réellement un fantôme ? Et qu’est-ce qui la ch asse ?
Il me semble que c'est la première fois depuis la reprise de la série en 2005 que la série revisite le principe de la maison hantée. Ce n'est clairement pas quelque chose qu'on pourrait attendre dans Doctor Who, même si on a souvent des épisodes assez effrayant frôlant avec le surnaturel, le mystique. Sorcières, Zombies, Vampires, on a déjà vu pas mal de choses dans la série, et ce sont rarement les épisodes que je préfère, étant en général plus attiré par l'aspect science-fiction de la franchise. Cependant il faut reconnaître que cet épisode est vraiment bon, même très bon ! Alors que l'épisode précédent, Cold War, possédait un schéma assez classique, Hide possède lui une narration un peu plus originale. Le TARDIS est bien plus présent que dans les épisodes qu'on a d'habitude et apporte la dose de SF dont on a besoin pour appeler la série "Doctor Who". Le Docteur utilise son vaisseau pour résoudre intelligemment l'énigme et cela permet de mettre en avant, une fois de plus, le fait que Clara ne plait pas au TARDIS. Mais ce qui fonctionne réellement, c'est l'ambiance de l'épisode. L'aspect "maison hantée" est vraiment bien rendu. L'intérieur du manoir est vraiment effrayant avec ses statues de marbre (le spectre des Weeping Angels plane constamment dans ce genre de scènes), les vieilles tapisseries, les tableaux d'enfants et l'éclairage à la bougie dans les couloirs sombres. J'aime beaucoup aimé les appareil du chasseur de fantôme, très old-school et qui ferait pâlir d'envie les Ghostbusters. Et en parlant de chasseurs de fantômes, je trouve les deux personnages introduits dans l'épisode, Alec Palmer (Dougray Scott) et Emma Grayling (Jessica Raine), vraiment géniaux. On s'y attache immédiatement et ils font partie des personnages que je vais regretter de ne pas voir plus. C'est malheureusement ce qui est triste avec cette série, de s'attacher à des personnages qu'on ne reverra probablement plus jamais. On nous offre leur passé et leur futur en un épisode et c'est quand même bien sympa de savoir ce qu'ils deviendront. Du côté du Docteur et de Clara, les choses avancent petit à petit, non pas sur le mystère, mais sur la relation qui les lie. Car le Docteur n'est pas complètement honnête avec elle même si elle ne s'en rend pas compte pour le moment. On apprend que s'ils sont venus ici, c'est que le Docteur voulait savoir qui elle est vraiment en le demandant à Emma. Seulement, la réponse est toujours la même : Clara est une fille tout ce qu'il y a de plus normal, humaine, gentille et intelligente. Après toutes ces preuves, le Docteur ne peut s'empêcher de penser que quelque chose n'est pourtant pas normal. Clara est devenue l'énigme qui le garde sein, elle est la seule raison qui l'a sortit de sa retraite déconnecté de tout. Reste a savoir maintenant si Clara restera jusqu'à ce que le Docteur ait le temps de comprendre ce qu'elle est, car la jeune femme n'est pas comme les précédents compagnons et n'a pas le même regard sur la façon de faire du Docteur. Cela ne les empêche pas de devenir très proches et d'avoir une belle complicité. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la volonté qu'à Clara de sauver le Docteur et sa confrontation avec le TARDIS était surprenante et inattendue. On a rarement, voire jamais, vu le TARDIS parler à un compagnon. Clara doit être vraiment spéciale pour que cela arrive. Du coup Clara parvient à sauver le Docteur du Pocket Universe qui est surement la forêt la plus effrayante qu'ils auraient pu utiliser. L'ambiance dans ces bois est vraiment stressante et le montage de ces séquences est très habile, alternant pauses et plans coupés au couteau. Cela donne vraiment une texture particulière à l'épisode. L'utilisation de la créature est également intelligente, en gardant le mystère jusqu'à la fin de l'épisode en ne montrant que des images brèves ou tronquées. Hide est un excellent épisode, probablement un de mes préférés de cette septième saison car l'histoire est surprenante, navigue entre épouvante et science-fiction avec une sympathique histoire d'amour en prime et la dose d'humour habituelle. Les images sont belles, bien montées et le son participe vraiment à l'intrigue. Un sans faute !