Ça se passe au Royaume -Uni mais concerne bien entendu le Monde entier. Selon The Guardian, les footballeurs de la « Premier League » ont touché 67% des recettes du championnat anglais en 2012.
Est-il normal que des joueurs de ballon gagnent des sommes astronomiques, surtout dans la situation actuelle? Vieux débat sans doute quelque peu atteint par les conséquences de la situation économique actuelle mais qui n’a jamais été réglé, la question fondamentale, « d’où provient d’argent » étant toujours éludée, sous prétexte que »le privé fait ce qu’il veut »: exception sportive, brièveté de la carrière, bonus au talent, argent généré…tout est bon pour tout justifier.
Toujours est-il que l’économie mondiale est en crise, mais que le monde du football, en particulier britannique ne semble pas être atteint. Les grands clubs génèrent des revenus impressionnants, 400 millions pour Macherster United en 2010 par exemple, et dépensent plusieurs centaines de millions chaque saison sur le marché des transferts.
Prenez la question comme vous voudrez, mais cela démontre encore une fois qu’on marche sur la tête… Vive le sport.
Article de Finances MSN
Le salaire des footballeurs de Premier League a été passé en revue dans le quotidien britannique The Guardian. On y apprend que les footballeurs ont touché 67% des recettes du championnat anglais en 2012.
Ce n’est pas vraiment une surprise : les footballeurs de Premier League sont particulièrement bien payés. Mais tout de même, le chiffre, publié par The Guardian, est impressionnant : Rooney et consorts gagnent 1,9 milliards par an. Soit 67% des 2,8 milliards d’euros de recette générés l’année précédente dans le championnat anglais.
Le match des employeurs les plus dépensiers a opposé Manchester City et Chelsea, le champion d’Angleterre contre le vainqueur de la Ligue des champions. Et c’est City, détenu par la famille royale d’Abu Dhabi, qui l’emporte avec une masse salariale de 236 millions d’euros face aux 202 millions d’euros du club londonien de Roman Abramovitch.
L’actuel joueur le plus payé de Premier League, Carlos Tevez (Manchester City) touche 14,3 millions d’euros. Il sera probablement détrôné par son coéquipier Yaya Touré qui devrait prolonger son contrat chez les Citizens pour un contrat dépassant les 15 millions d’euros.
Mis à part les joueurs, les dirigeants bénéficient aussi de gros salaires. C’est le cas par exemple de David Gill, le président de Manchester United, qui a ainsi gagné 3 millions d’euros lors de la saison 2011-12.
Contraste qui prend tout son sens lorsqu’on compare ces chiffres avec le salaire des autres employés des clubs (vendeurs, techniciens de surfaces, guichetiers…). En effet, le Guardian cite une étude de 2008, réalisée par Fair Pay Network, qui évalue leur salaire horaire à 6,44 euros.
Des clubs riches mais à quel prix ?
Si l’aspect moral peut choquer, le modèle économique inquiète. Richesse est souvent synonyme d’endettement sur la planète football. Si les clubs dégagent de gros profits, ils restent incapables de payer leurs dettes. L’importance des salaires participe de l’incapacité des clubs à payer leurs dettes et financer leurs investissements.
Le Bayern Münich mis à part, la grande majorité des clubs dits « riches » souffrent d’un très fort endettement. Le champion en la matière est Manchester United, qui accuse une dette de 450 millions d’euros.
Michel Platini et l’UEFA, bien conscients de ce problème, veulent instaurer un fair-play financier, afin de limiter les déficits.
Malheureusement, les habitudes persistent et les changements sont difficiles à instaurer. »
Source: Finances MSN
POUR ALLER PLUS LOIN
- L’argent du football, article en pdf de Patrick Mignon paru dans Pouvoirs
- The Guardian nous apprend également que Les clubs de football anglais sont accusés d’exploiter les stagiaires non rémunérés