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L’auteur :
Chimamanda Ngozi Adichie est originaire d'Abba, dans l'État d'Anambra, mais a grandi dans la ville
universitaire de Nsukka, où elle a fait sa scolarité.
À l’âge de 19 ans, elle quitte le Nigeria pour les États-Unis. Après avoir
étudié à la Drexel University de Philadelphie en Pennsylvanie, Chimamanda Ngozi Adichie opte pour l’Eastern Connecticut State University afin de vivre plus près de sa sœur, qui exerçait la
médecine à Coventry (actuellement à Mansfield, CT). Elle poursuit là ses études en communication et en sciences politiques.
Ses nouvelles ont été publiées dans de nombreuses revues littéraires, notamment dans
Granta.
Son premier roman, L'hibiscus pourpre, a été sélectionné pour l'Orange
Prize et pour le Booker Prize. L'autre moitié du soleil a reçu l'Orange Prize.
Chimamanda Ngozi Adichie vit au Nigeria. (Source : Babélio)
L’histoire :
Lauréate de la loterie des visas, Akunna quitte le Nigeria pour les États-Unis ; elle y découvre un pays qui a bien peu à voir avec celui de ses attentes. À Kano, dans le nord du Nigeria, une violente émeute intercommunautaire réunit deux femmes que tout sépare : une marchande d’oignons musulmane et une étudiante issue de la bourgeoisie chrétienne de Lagos. Dans Nsukka blanchie par l'harmattan, James Nwoye, ancien universitaire au soir de sa vie, repense au rêve biafrais et attend, la nuit, les visites de sa femme défunte, qui vient caresser ses jambes fatiguées… Voici quelques-uns des personnages des nouvelles d’Adichie ; ils composent une image complexe et riche de la réalité nigériane d’aujourd’hui, qui prend ses racines dans le passé et se prolonge dans l'expérience de l’émigration, une plongée émouvante, souvent poignante, tour à tour terrible et drôle, toujours vibrante d’humanité. (Présentation de l’éditeur)
Ce que j’ai aimé :
Le genre de la nouvelle permet de dresser un tableau complet du pays et des femmes à l’œuvre dans ce pays déchiré qu'est le Nigéria. Les destins individuels différents permettent ainsi d’établir un portait global des difficultés, des joies et des peines rencontrées dans le pays et aux Etats-Unis par celles et ceux qui ont choisi –ou non- de fuir dans cet eldorado illusoire.
Dans « Imitation » Nkem vit en effet aux Etats-Unis pendant que son mari est resté au Nigéria et elle apprend qu’il a installé une nouvelle femme dans leur maison du Nigéria. Dans « Les marieuses » Chinaza- Agatha est aussi une femme nouvellement arrivée aux Etats-Unis à qui son mari demande de devenir américaine à part entière quitte à perdre sa culture.
D’autres femmes vivent encore au cœur du Nigéria ébranlé par ces émeutes, comme ces deux femmes de culture et de religion différentes qui se réfugient le temps d’un soulèvement dans une maison abandonnée, apprenant à communiquer au-delà des mots et des cultures dans une communion évidente d’êtres humains en souffrance.
Les femmes sont bien au cœur des récits, femmes fortes aux personnalités bigarrées : quand Ujunwa jeune écrivaine ne supporte plus les remarques machistes, Kamara se découvre des inclinations homosexuelles…
Chaque nouvelle a sa place au sein du recueil, servie par un style précis, concis et intelligent.
Ce que j’ai moins aimé :
- Rien
Premières phrases :
« La première fois que notre maison a été cambriolée, c’était notre voisin Osita qui avait grimpé par la fenêtre de notre salle à manger et volé notre télé, notre magnétoscope et les cassettes de Purple Rain et Thriller que mon père avait rapportées d’Amérique.
Vous aimerez aussi :
Du même auteur : L’hibiscus pourpre de Chimamanda NGOZI ADICHIE
Autre : Littérature Afrique de l'Ouest
D’autres avis :
Autour du cou, Chimamanda Ngozi Adichie, traduit de l’anglais (Nigéria) par Mona de Pracontal, Gallimard, janvier 2013, 304 p., 22.50 euros