Magazine Cinéma

CINEMA : Oblivion, un film SF à ne pas mettre aux oubliettes

Par Misteremma @misteremma

Mesdames et messieurs, approchez, approchez. Voici un film de science-fiction (SF) bien sous tout rapport que tout amateur du genre appréciera. Et je ne dis pas ça pour l’éternellement jeune Tom Cruise à l’écran dans quasi toutes les scènes du film ou pour les quatre arcs du scénario qui auraient pu combler une série de 13 épisodes. Dans ce film, vous trouverez beaucoup de références à de grands titres de la SF, et même une histoire d’amour éternel pour les plus romantiques.

Le futur : la guerre contre les scavs, extraterrestres belliqueux, s’est terminé il y a 60 ans. La victoire revient aux terriens, au prix de notre planète ravagée par des cataclysmes naturels. La destruction de la Lune et la radioactivité rémanente de la bataille nucléaire a rendu ce monde inhabitable à long terme. Jack Harper (Tom Cruise) vit avec sa compagne Victoria (Andrea Riseborough) dans une habitation aménagée au-dessus des nuages. Son job : réparer les drones en panne servant à protéger des scavs survivants les installations servant à pomper toutes les ressources encore utilisables de la planète. Leur mission, sous le regard du Tet, un énorme satellite en orbite, s’achève dans deux semaines. Mais autant Victoria se réjouit de rejoindre le reste de l’humanité sur Titan, un satellite de Saturne, autant Jack ressent une nostalgie profonde de quitter sa belle planète. Pour ne pas lui faciliter la tâche, des rêves impossibles d’une vie avant la guerre lui revient sans cesse la nuit. Toute son existence va alors changer quand littérallement la fille de ses rêves (Olga Kurylenko) lui tombe du ciel.

Au début, la photographie du film nous plonge dans un environnement épuré à la Star Trek, rempli de panneaux à écran tactile et de véhicules multifonction. Il est presque tentant d’essayer de chercher où se cache les logos en forme de pomme. Mais au-delà de l’esthétisme, l’esprit Star Trek se retrouve dans cette idéologie de paix future. La Terre est ravagée mais l’humanité se serre les coudes pour survivre et des jours meilleurs attendent, certes ailleurs. Après cette première partie, le personnage principale voit son existence monotone prendre un nouveau départ, une quête comme Luke Skywalker embrasse dans le premier Star Wars (ou le quatrième selon votre référentiel). Cette référence se poursuit d’ailleurs avec une sombre histoire de soldats clonés pour la guerre, une résurrection des Boba Fett du film. Ensuite l’atmosphère se rapproche de celle de Matrix, avec des doutes qui assaillent, le héros qui doit choisir entre une vie paisible sans problème ou une accablante vérité. L’esthétisme passe alors à une ville sale anxiogène en sous-sol, à la Sion, loin des habitations célèstes du début. L’histoire romantique s’implique dans le scénario (tout comme avec la relation entre Trinity et Neo). La dernière partie rend hommage à 2001, l’Odyssée de l’Espace, initié dès le début par l’oeil rouge des drones aggressifs, reminescence de l’intelligence artificielle HAL 9000. Les vues spatiales de Titan et de la vérité qui s’y cache, ainsi que de le final du film et son message ne peuvent que nous rappeler le chef d’oeuvre de Stanley Kubrick (en moins ésotérique, je l’accorde).

Pour finir, Oblivion nous plonge dans plusieurs univers de manière cohérente, vous y retrouverez des combats et des batailles “boum boum”, mais la partie émotionnelle est présente, avec une belle histoire d’amour qui aura des conséquences dans l’intrigue même et dans la dynamique entre personnages (ancienne compagne versus nouvel amour). Un must donc pour les amateurs de SF, tout en restant un film divertissant pour les autres, avec en toile de fond un message écologique pour préserver notre monde.

Oblivion-Affiche

Un soldat est assigné par une cour martiale sur une planète déserte. Il patrouille, espérant détruire les derniers vestiges de traces de vie extra-terrestre. Quand un mystérieux voyageur arrive, leur vie se lient de manière inextricable, et ils sont obligés de revoir leur manière de percevoir le monde…

Sortie : 10/04/2013
Durée : 2h06
Année de production : 2012
Genre : Science-Fiction
Origine : USA
Réalisateur : Joseph Kosinski
Acteurs : Tom Cruise, Olga Kurylenko, Morgan Freeman


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Misteremma 42529 partages Voir son profil
Voir son blog