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The Grandmaster (Yut doi jung si)

Publié le 23 avril 2013 par Cinephileamateur
The Grandmaster De : Wong Kar-Wai.
Avec : Tony Leung, Zhang Ziyi, Chang Chen, Qingxiang Wang, Tielong Shang, Benshan Zhao, Jin Zhang, Xiao Shenyang, Song Hye-kyo, Cung Le...
Genre : Biopic - Action - Arts martiaux.
Origine : Hong-Kong - Chine - France.
Durée : 2 heures 02.
Date de sortie : 17 avril 2013.
Synopsis : Chine, 1936. Ip Man, maître légendaire de Wing Chun (un des divers styles de kung-fu) et futur mentor de Bruce Lee, mène une vie prospère à Foshan où il partage son temps entre sa famille et les arts-martiaux. C’est à ce moment que le Grand maître Baosen, à la tête de l’Ordre des Arts Martiaux Chinois, cherche son successeur. Pour sa cérémonie d’adieux, il se rend à Foshan, avec sa fille Gong Er, elle-même maître du style Ba Gua et la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. Lors de cette cérémonie, Ip Man affronte les grand maîtres du Sud et fait alors la connaissance de Gong Er en qui il trouve son égal. Très vite l’admiration laisse place au désir et dévoile une histoire d’amour impossible. Peu de temps après, le Grand maître Baosen est assassiné par l’un de ses disciples, puis, entre 1937 et 1945, l’occupation japonaise plonge le pays dans le chaos. Divisions et complots naissent alors au sein des différentes écoles d’arts martiaux, poussant Ip Man et Gong Er à prendre des décisions qui changeront leur vie à jamais…
Bande annonce française
"Le kung-fu, c'est deux mots. L'horizontale, la verticale. Seul le vainqueur reste debout. N'est ce pas ?"
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The Grandmaster
Aussi surprenant que cela puisse paraître, je n'avais vu aucun film auparavant de Wong Kar-Wai. Hormis deux ou trois films (que je testerai plus tard), son cinéma ne m'attire pas des masses et c'est donc totalement neutre de comparaison que je me suis dirigé pour découvrir son "The Grandmaster" qui avait l'air d'être aussi intéréssant visuellement que ennuyeux. C'est en tout cas avec beaucoup de craintes que je me suis dirigé vers mon cinéma.
Et malheureusement, j'ai eu exactement ce à quoi je m'attendais. Un film pas inintéressant mais terriblement long et maladroit qui à souvent provoqué mon ennui. Le scénario écrit par Xu Haofeng, Jingzhi Zou et Wong Kar-Wai n'est pourtant pas totalement mauvais et à réussi à me faire rentrer dans un univers que je ne connaissais pas mais j'ai trouvé l'ensemble très maladroit dans sa construction narrative. J'ai eu la sensation d'être dans un film très brouillon qui savait où il voulait aller mais sans forcément savoir quel chemin emprunter.
Les scènes s'enchaînent de façon très grossière, on passe d'un événement à un autre sans aucune énergie, on fait apparaître des personnages inutiles pour ne pas les exploiter du tout, on joue sur une romance assez lourde... bref, j'ai pas eu d'empathie pour cette histoire qui pourtant aurait pu être prometteuse mais dont le sujet m'a semblé très mal exploité jusqu'à sa citation finale un brin opportuniste qui essaie de donner une légitimité à ce biopic très mal construit. Très vide, le scénario essaie bien de combler les creux avec quelques combats et des données historiques pour justifier les sauts dans le temps mais ça n'a pas fonctionné sur moi.
Pourtant à côté de ça, sans les trouver exceptionnel, j'ai bien aimé les différents acteurs qui compose le casting de ce film à commencer par Tony Leung en Ip Man. J'apprécie beaucoup ce comédien et même si il semble souvent bloqué dans sa prestation peut être un peu trop rigide, il dégage quand même un certain charisme et une certaine classe qui permet à son rôle d'avoir une petite consistance. Heureusement d'ailleurs car si il reste l'un des personnages les plus intéréssant comme futur mentor de Bruce Lee et que s’intéressé à son passé était prometteur, il ne possède malheureusement ici et contre toute attente qu'un rôle quasi secondaire qu'on sous exploite une bonne partie du long métrage.
Du coup, on va plus s'occuper de Zhang Ziyi qui incarne de façon correcte Gong Er même si je l'ai trouvé par moment un peu trop lisse. L'actrice joue comme d'habitude, ne donne pas toujours une âme à son personnage mais bon ça fonctionne quand même un peu. J'ai nettement plus apprécié l'acteur qui va devoir affronter Zhang Ziyi justement lors d'une scène de combat dans une gare (désolé pour les noms mais je m'y perds vraiment...). Ce comédien est charismatique lui aussi et très intéréssant surtout dans sa psychologie même si je trouve ça dommage qu'il sois sous exploité tout comme le personnage du Maître et père de Gong Er.
Derrière la caméra, Wong Kar-Wai ne m'as pas vraiment donné envie de me plonger plus dans son cinéma. Certes, certaines scènes sont très belles, mais du beau pour du beau n'a jamais fait un film et je trouve qu'ici le creux de cette histoire se ressens beaucoup à cause de sa mise en scène. Même les combats, pourtant magnifiquement chorégraphié par Woo-Ping Yuen, ne sont pas mis toujours en valeur et apparaisse souvent comme brouillon. Visuellement, il y à une surenchère que je n'ai pas trop aimé avec une utilisation abusive du ralenti qui plombe encore plus ce film à mes yeux.
Entre la pluie qu'on utilise quand ça nous plait (c'est beau et ça mouille même pas les costumes alors pourquoi s'en priver) et la neige qu'on aime filmer en gros plan (faut pas croire il fait très fois en Chine...), même les décors ne m'ont pas plu plus que ça. Le montage est vraiment catastrophique aussi avec des ellipses qui accentue la facilité que l'on apporte au récit ainsi que des données historiques qu'on aime bien nous donner au compte goutte quand on veut sauter dans le temps sans se prendre la tête et qui plombe encore plus l'intérêt que j'aurais pu avoir pour ce film.
Après, oui la photographie est assez belle, oui la bande originale composée par Shigeru Umebayashi est sympathique aussi mais dans l'ensemble c'est si long que ce film de deux heures semble durer le double. A l'image de son scénario, je trouve ainsi que la mise en scène à quand même quelques qualités mais c'est tellement maladroit que je n'ai pas pu apprécié cette histoire comme il le faut.
Pour résumer, "The Grandmaster" reste quand même une grande déception. L'histoire raconte des choses intéressantes mais ne les exploitent pas de la meilleure façon qu'il soit, le casting est bon mais sans se transcender et la mise en scène montre de belle chose mais c'est si maladroit que l'ensemble est au final pour moi un brouillon que je regrette pas d'avoir vu mais qui me semble non abouti. De plus, c'est quand même vachement ennuyeux ce qui fait que je ne suis vraiment pas sûr de vouloir revoir ce film qui à quand même le mérite de m'avoir donné envie de revoir des films avec Bruce Lee et peut être de me plonger dans les Ip Man de Wilson Yip avec Donnie Yen ainsi que celui de Herman Yau avec Dennis To qui me semble plus jouissif. Dommage.
The Grandmaster
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