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The Hobbit: Un voyage inattendu

Publié le 24 avril 2013 par Olivier Walmacq

Les Nains ont subi la profanation de leur château par le dragon Smaug. Exilés depuis des décennies, treize nains décident de reprendre le château accompagné de Gandalf le Gris et d'un hobbit Bilbon Saquet. L'aventure commence...

Le Hobbit : un voyage inattendu : affiche

La critique voyageuse de Borat

Après des procès (Peter Jackson n'aurait pas gagné autant que prévu et la New Line aurait bien tassé le pognon, ce qui conduira à une brouille entre les deux parties pendant longtemps, ce qui conduira aussi à la perte volontaire de scènes coupées), des problèmes financiers (la banqueroute de la MGM qui a entraîné le retrait de Guillermo Del Toro, réalisateur initial) et des changements de nombre de films (ou comment The Hobbit est passé de dyptique à trilogie, avec reshoots dès l'année prochaine pour trois mois), voici sortir le premier volet de The Hobbit, préquelle du Seigneur des anneaux également adaptée de JRR Tolkien. Autant dire qu'il était grand temps. Au casting, on garde Ian McKellen, Andy Serkis (qui devient également réalisateur de seconde équipe), Ian Holm, Hugo Weaving, Cate Blanchett, Christopher Lee et Elijah Wood; et on prend Martin Freeman, Richard Armitage, James Nesbitt, Ken Stott, Aidan Turner, Billy Connolly, Dean O'Gorman, Graham McTavish, Mark Hadlow, Jed Brophy, Adam Brown, John Callen, Peter Hambleton, William Kircher et Sylvester McCoy. Un mélange entre anglais et néo-zélandais plutôt bien homogène. A noter que pour une fois, je me suis laissé tenté à la 3D, qui plus est dans le fameux format 48 images par seconde (HFR 3D pour ceux qui voudraient le voir dans ce format). Dès les premières projections-test dans ce format, la presse n'a cessé de râler pour un oui ou pour un non.

Le Hobbit : un voyage inattendu : photo Martin Freeman

Si bien que la Warner a réduit les copies prévues, mais tout de même bien présentes (la preuve, on peut les voir dans les Kinépolis et Gaumont pour ne citer que ces cinémas en France). La principale critique étant que cela tournait très vite au théâtral. Mais le théâtre n'est-il pas une ouverture sur un monde avec une scène et des acteurs qui jouent? Est-ce différent de la 3D qui est justement censé nous montrer cela en trois dimensions bien distinctes? Et bien si messieurs les journalistes. Donc Borat 1- Presse 0. La HFR 3D permet une plus grande immersion dans l'action, nous faisant presque croire que les batailles et combats se déroulent en direct. De plus, la 3D renforce les aspects de profondeur en bien comme avec la maison de Bilbon devenant extrêmement vaste (on croirait que le décor a été fait pour cela), le panorama de Focombe ou encore les plans larges montrant l'équipe de choc marchant dans les plaines de Nouvelle-Zélande, de la Terre du Milieu. Sans compter que les scènes sombres (la baston des montagnes ou la rencontre de Gollum notamment) n'en patissent pas et donc ne perdent aucune lisibilité comme c'est souvent le cas malheureusement. Surtout que cela permet à Jackson de très belles envolées et des plans-séquences superbes. Un magnifique spectacle à voir donc principalement en HFR 3D et vous connaissez mon désamour vis à vis de ce format trop converti ou mal torché.

Le Hobbit : un voyage inattendu : photo Martin Freeman

Pour le reste, The Hobbit se révèle différent du Seigneur des anneaux et la comparaison avec la trilogie dont il sert de préquelle n'a pas lieu d'être. The Hobbit apparaît plus comme un conte dixit Tolkien lui-même (il l'a construit ainsi) que comme une fresque épique. Les enjeux sont également diminués. Le Seigneur... est une quête plus intense et fournie quand The Hobbit est une chasse au trésor pour reconquérir un royaume. De plus, les traces d'humour sont beaucoup plus grandes ici que dans sa séquelle. Il n'y a qu'à voir l'arrivée des nains absolument fendardes ou les attitudes de Bilbon au début de l'aventure. Même certaines séquences avec Gandalf sont amusantes comme celle où il parie que Bilbon ne viendra pas, alors que c'est lui qui lui a forcé la main! A mon humble avis, il faut prendre cette aventure comme un nouveau point de départ, même pas une préquelle en fait. Une nouvelle vision dans un univers que l'on connaît déjà bien ou que l'on croit connaître. Ceux qui croyait tout savoir de la prise de l'anneau par Bilbon en voyant le prélude de la précédante trilogie risquent de s'en donner à coeur joie avec les nouveautés. Notre cher Gollum devient ici complètement cannibale et ne mange définitivement pas que du poisson fort bien gouteux!

Christopher Lee et Hugo Weaving - Le Hobbit : un voyage inattendu
 Lui, il ne va pas perdre que le précieux...

De plus, le jeu d'énigmes s'avère fascinant et bourré de suspense, Gollum se révèlant aussi malicieux qu'inconscient. D'ailleurs, progrès technologique oblige, on remarque encore plus les traits de Serkis et notamment au niveau des yeux. Beaucoup auront du mal à distinguer les noms des différents nains (treize quand même!) et j'en fais partie. Néanmoins, chacun a suffisament de personnalité pour se différencier de l'autre. On a le Prince Thorin, le vieux sage, le gros, les deux jeunes loups ou encore le moustachu réfléchi. On sent une vraie entente entre les différents acteurs, qui sont tous unanimement bons. Que ce soit les revenants ou les nouveaux. On a même plaisir à retrouver des traits d'humour chez Christopher Lee dans un rôle bien plus complexe rappelons-le (petit caméo mais marquant). Comme je le disais, The Hobbit est plus dans le conte que l'épopée, mais ça ne l'empêche pas d'avoir une dimension épique absolument formidable. Il n'y a qu'à voir cette énorme bataille dans la Moira (vous devez bien vous souvenir de l'attaque du troll en plein milieu de La communauté de l'anneau), la baston chez les orques, celle de fin ou le combat entre les montagnes de tous les dangers. Bref, ce premier volet comme La communauté de l'anneau est une belle mise en bouche d'une trilogie en devenir et qui annonce une splendide Désolation de Smaug.

Le Hobbit : un voyage inattendu : photo Richard Armitage

Une mise en bouche redoutable qui donne furieusement envie de retourner en Terre du Milieu au plus vite. Qui plus est en 3D!

Note: 17.5/20


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