Nom de l’accusé : Itzig Finkelstein, anciennement Max Schulz. Profession : Coiffeur - Génocidaire (mais je n’exerce pas actuellement). Nationalité : Israélienne (depuis peu). Yeux : Couleur indéterminée (j’ai des yeux de grenouille). Nez : Crochu.
Voici le personnage que vous propose de rencontrer Edgar Hilsenrath, l’auteur du roman dont est adaptée la pièce Le nazi et le barbier qui débute ce soir au Théâtre des Abbesses.
Il s’agit ici d’un récit déjanté. Meurtre, viol, crime de masse, rien n’échappe à la dérision et au sens du grotesque de l’auteur. C’est la raison pour laquelle la production a choisi de monter le spectacle à la façon d’un stand up. Seul en scène, s’adressant au public avec réalisme et sans fioriture, comme les comiques d’aujourd’hui, Max, interprété par David Nathanson, nous raconte ces tracas quotidiens, des camps de concentration à Jérusalem.
Il endosse successivement les voix de tous les personnages qu’il croise depuis son enfance. Sans changement de costume, toujours à vue, dialoguant avec lui-même et avec son histoire, passant sans cesse du statut de bourreau à celui de victime dans une mise en scène de Tatiana Werner.
Le Nazi et le Barbier, Théâtre des Abbesses (Paris 18ème), du mercredi au samedi à 19h, jusqu’au 15 juin.