Rosa, elle arrive au Larzac, découvre le militantisme joyeux d’après 1968, celui où on nouait des amitiés, des amours, et où on gagnait des combats auxquels on croyait. Et, pour continuer cette forme de lutte pour une société juste, elle va s’engager dans l’aventure d’Emmaüs. Tous les principes qui sont affichés dans la « communauté », elle y adhère, un combat contre la pauvreté, pour la dignité. Et son action fait des émules, et, même si tout n’est pas parfait, « la Saline » est un modèle d’actions sociales, éducatives, culturelles… Jusqu’à ce que la société change et que la direction fédérale d’Emmaüs soit confiée à des jeunes sortis des grandes écoles. Alors ? Alors, elle continue, elle a fait tout ce qu’elle a pu, elle fera tout ce qu’elle pourra.
François Godard ne compte pas s’arrêter là dans ses portraits de militants depuis le début du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui, et demain. Chaque génération voit se lever des femmes et des hommes qui disent « non » à un ordre établi, à un statu quo où les pauvres restent pauvres, à un monde qui se désenchante. Et, plutôt que de s’intéresser à ceux qui tiennent le manche, le conteur nous raconte, avec des musiciens dont on se souvient, l’épopée des gens qui veulent construire eux-mêmes le monde dont ils rêvent, quand bien même ils doivent faire face à ceux qui tiennent le manche…
J'ai vu ce spectacle à l'Espace Jemmapes, à Paris, dans le cadre du cycle Résistances, que j'ai commencé à suivre en octobre 2011.