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Les enquêtes insolites des maîtres de l'étrange, T2 : La vengeance du grand singe blanc - Li-An

Par Belzaran


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Titre : Les enquêtes insolites des maîtres de l'étrange, T2 : La vengeance du grand singe blanc
Scénariste : Li-An
Dessinateur : Li-An
Parution : Février 2013

Ma critique d’aujourd’hui porte sur l’album de bandes dessinées intitulé « La vengeance du grand singe blanc ». Edité chez Vents d’Ouest, il est d’un format légèrement plus petit que les ouvrages classiques du genre. Par contre, son nombre de pages correspond aux codes du genre. Il se compose de quarante-huit planches. Son prix avoisine quatorze euros. Ce bouquin s’inscrit dans une série nommée « Les enquêtes insolites des maîtres de l’étrange ». Il s’agit du deuxième tome qui s’avère être la suite du précédent. L’intrigue doit se conclure dans cet opus. Ainsi sera marquée la fin de ce diptyque. Cette saga est le fruit du travail de Li-An qui se charge à la fois du scénario et du dessin. L’auteur a confié les couleurs à Laurence Croix. 

La couverture nous présente l’héroïne sur ce qui semble être une scène de théâtre. Elle est vêtue d’une robe de soirée rouge et tient une arme dans la main. Un masque gît à ses pieds. La situation apparait donc intrigante. En ce sens, l’illustration est réussie car elle attise la curiosité du lecteur. Le premier épisode des aventures d’Aglaëe Aglaé étaient enrobées d’une proximité avec Sherlock Holmes ou Hercule Poirot par la manière dont se construit l’enquête de cette curieuse confrérie. Le fait que l’histoire se déroule aux environs du début du vingtième siècle participe à cette association.  

La quatrième de couverture présente les enjeux de de la trame avec les mots suivants : « Un singe géant terrorise la population parisienne ! Serait-ce Léon, le singe meurtrier qui a déjà échappé aux Maîtres de l’Etrange, ce cercle de détectives menés par l’infatigable Aglaëe Aglaé ? Alors que l’énigme de l’ange tombé du ciel semblait avoir été résolue, la terrible bande des 400 refait surface et enrôle de force Aglaëe, pour retrouver le docteur Flux. Que ce soit dans les catacombes ou dans les grands salons des hôtels particuliers, Aglaëe ne se laisse pas démonter et saura nouer tous les fils de cette mystérieuse histoire… »

Je me dois de préciser qu’une lecture antérieure de « L’ange tombé du ciel » me semble indispensable pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de « La vengeance du grand singe blanc ». La mise en bouche précédente montre bien que l’histoire appartient à la catégorie des enquêtes qui cherchent à expliquer de manière rationnelle des événements d’apparence fantastique. « Une apparition fantastique aux yeux rouges et entourée de flammes sataniques » sont les termes qui décrivent le phénomène dans la presse. Notre attrait pour l’avancée des événements est rapidement évident. Le scénario exploite bien ses personnages. Il joue avec eux avec doigté pour multiplier les rebondissements et les révélations sans faire apparaitre systématiquement de nouveaux protagonistes. En terme de casting, on est immergé dans un huis clôt. J’apprécie cet aspect. De plus, la narration est régulière et ne souffre d’aucun temps mort.

Li-An arrive à faire exister l’intrigue dans son époque. On prend vraiment plaisir à naviguer dans la Belle Epoque. Que ce soit les lieux, les personnages ou les costumes, tout fleure bon l’immersion historique. Le travail de construction et la qualité des dessins dans ce domaine font partie des atouts de l’album. Sans surcharger ses planches, l’auteur arrive à faire naitre cette atmosphère. On n’est béat d’admiration devant aucune case mais chacune participe à notre dépaysement. Par contre, je suis moins fan du dessin des personnages. Nous n’avons aucun mal à les identifier. Sur ce plan-là, Li-An offre un travail propre et sérieux. Par contre, je trouve que le spectre des illustrations graphique des personnages manque d’amplitude. Une plus grande variété dans les traits des personnages aurait permis une identité graphique plus intense et profonde de chacun d’entre eux. Ainsi, la trame aurait gagné en densité. Les couleurs correspondent parfaitement au trait de l’auteur. Elles sont sans prétention. Simples et pastelles, elles s’accordent avec le ton de la lecture.

En conclusion, cet opus est dans la continuité du précédent. J’ai retrouvé la même ambiance que j’avais rencontrée il y a un an en lisant le premier tome. Cet ouvrage possède une identité qui à défaut d’être envoutante existe réellement. La sympathie à l’égard des personnages est suffisante pour que je jette un coup d’œil sur la prochaine enquête de ces maîtres de l’étrange. Mais cela est une autre histoire…

par Eric the Tiger Note : 13/20

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