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Capitaine Orgazmo – Quand South Park part en sucette

Par Bebealien

Ce qui est cool avec la Freebox, c’est qu’on à accès à tout plein de chaîne, dont trois que j’apprécie en particulier (et qui sont payantes) : Action, Polar, et FX. C’est justement hier soir, en trainant sur FX que j’ai pu enfin voir Capitaine Orgazmo, délire concocté par un des deux créateurs de South Park. Ce n’était pas son premier essai ciné, puisqu’il avait déjà tourné Cannibal The Musical… une comédie musicale cannibale, comme le titre l’indique. Orgazmo s’est taillé une réputation de film culte au fil des années, expliquons pourquoi.

Capitaine Orgazmo – Et son fidèle Chaudaboy

Joe est un mormon envoyé en mission à Los Angeles pour faire du porte à porte et répandre la bonne parole. Il tombe par hasard sur une maison où Max Orbisson, un producteur véreux de film porno, cherche à remplacer sa vedette principale défaillante. Cherchant à rassembler de l’argent pour préparer son mariage avec sa fiancée, Joe accepte d’enfiler le costume du capitaine Orgazmo. Mais tout se complique quand les aventures de notre héros, accompagné de son acolyte Chaudaboy commencent à cartonner au box-office… surtout qu’entre temps Chaudaboy a créé un orgazmotron, une arme qui donne des orgasmes sur commande, marchant réellement !

L’affiche donne bien le ton…

Tray Parker est un chantre du mauvais goût rigolard, comme il a pu le montrer régulièrement sur South Park. Ici, il décide de réaliser le pire film de super héros possible. Le ton est donné dès le générique où, sur des images de comics représentant Capitaine Orgazmo, un chanteur beugle des paroles débiles expliquant que les héros préfèrent les femmes à gros seins. Plutôt que de tomber dans la parodie facile, Parker pousse le délire jusqu’au bout et propose un vrai film de super héros, même si tourné avec deux dollars de budget.

ChaudaBoy en facheuse posture ! Comment va-t-il s’en sortir ?

En plaçant notre vaillant héros dans l’univers du porno, il peut donc lui confier des armes toutes puissantes comme la roquette-quéquette, qui permet de faire exploser des maquettes de maison, le vibro bleu lanceur de filin… et rajouter quelques styles de kung fu à nos héros, dont le très fameux style du hamster…

Bref Parker fait un film totalement chtarbé, mais qui paradoxalement, au lieu de tomber dans le ringard le plus profond arrive à faire sourire et en devient même plaisant. Il y arrive en évitant de tomber dans la gratuité de montrer des femmes déshabillées, et en créant une galerie de personnages idiots, dont un assistant réalisateur homo refoulé joué par Matt Stone (le coréal de South Park, qui passe son temps à dires des choses comme : « Je ne voudrai pas passer pour une tafiole, mais j’adore ton petit cul dans cette combinaison »), Sancho un personnage qui passe son temps à expliquer qu’il est… Sancho justement, ou encore en proposant à Ron Jeremy, cador du porno américain, de jouer le rôle du méchant Spermix, ennemi juré d’Orgazmo.

Joe et le producteur véreux Max Orbisson. Quel jeu d’acteur chez Trey Parker !

Parker épingle pèle-mêle l’hypocrisie mormone, les déviances limite maffieuses du milieu du porno, la crétinerie assumée de la plus part des films de super héros, et surtout la nullité de la plupart des films produits par le secteur. Il endosse d’ailleurs le rôle de scénariste, de producteur, de réalisateur et d’acteur du rôle principal dans le film. Donnant de sa personne il assure même quelques scènes de baston plutôt bien foutues (ou en tout cas bien montées, haha) qui arrivent même à faire de l’ombre au séries B qui inondaient le marché à une époque.

La doublure de Joe pour les scènes de sexe. Super glamour en justaucorps rose

Sorti en 1997, le film n’a connu les joies d’une sortie sur nos écrans ciné que l’année dernière, et en plein été dans un circuit réduit de salles. Heureusement, un DVD est disponible, et de toute manière Ciné FX le diffuse actuellement.


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